À Mayotte, un tiers de la population n'a pas d'eau !
Près d'un tiers des habitants de ce département français vivent sans eau courante. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’Insee, un organisme statistique officiel français
À Mayotte, l'eau est bonne... mais rare ! Un habitant sur trois ne bénéficie pas d’eau courante dans son logement. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’Insee, l'organisme statistique officiel sur l’évolution des conditions de logement dans ce département français d'Afrique. Rien qu'en 2017, plus de 80.000 Mahorais vivaient sans eau courante dans leur logement. Et six logements sur dix ne proposent toujours pas le confort sanitaire de base (eau courante, toilettes, douche). Même l’électricité n'est pas garantie pour les habitants de Mayotte puisqu'elle est absente dans un logement sur dix.
La situation s'est tout de même largement améliorée au cours des vingt dernières années. En 1997, 80% des Mahorais étaient privés d'eau courante. Et tout semblait s'arranger entre 2007 et 2012 (le nombre d'habitations sans eau courante a baissé de moitié), mais la hausse des constructions des bangas, des cases en tôle, a entrainé la multiplication des logements sans eau courante.
Pas d'eau = des maladies...
Aujourd'hui, Mayotte craint une énième pénurie de cette ressource vitale. Et les risques pour la santé sont très élevés. "Les maladies hydriques, c'est à dire liées à l'eau, telles que la gastro-entérite ou la diarrhée peuvent toucher 7 300 habitants, dont 1 450 enfants de moins de 5 ans", explique Jamel Mekkaoui, directeur de l’antenne de l’Insee de Mayotte. L'archipel proche de Madagascar va se rafraîchir avec la prochaine saison des pluies prévue entre octobre et décembre, selon Météo France. Cette saison pourrait connaître de fortes pluviométries et des épidémies liées à une eau de mauvaise qualité...
Ceux qui ont l'eau courante à Mayotte boiraient en revanche une eau de qualité. “L’eau distribuée sur l’ensemble du département de Mayotte peut être consommée par tous et à tout moment de l’année sans risque”, assurent les autorités de santé locale. A condition d'y avoir accès...
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