Coronavirus : des associations appellent à arrêter l’expulsion des Tunisiens du centre de Mellila

En pleine pandémie de coronavirus, l'Espagne souhaite expulser dans "les meilleurs délais" 600 migrants tunisiens présents dans l'enclave de Melilla. Les personnes en question ont entamé une grève de la faim pour réclamer leur transfert vers l'Espagne continentale ou leur pays natal (la Tunisie).

Ammar Belahcen
Rédigé le , mis à jour le
Plusieurs migrants tunisiens risquent d'être expulsés de Melilla (photo d'illustration)
Plusieurs migrants tunisiens risquent d'être expulsés de Melilla (photo d'illustration)

Ça se complique ! Coincés à Melilla, l’enclave espagnole située au nord du Maroc, 600 Tunisiens risquent d’être renvoyés. Fin avril, le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, avait annoncé que son gouvernement allait renvoyer "dans les meilleurs délais" un peu plus de 600 migrants tunisiens accueillis dans le centre de séjour temporaire pour immigrants (CETI) de Melilla.

En pleine pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19), cette annonce a poussé plusieurs migrants tunisiens à entamer une grève de la faim. Ces personnes exigent, aujourd'hui, leur transfert vers l'Espagne. 

Indignation en Tunisie

De nombreux acteurs de la société civile tunisienne se sont fendus de communiqués pour dénoncer la situation endurée par leurs compatriotes dans l’enclave espagnole, à l'heure où toutes les frontières sont fermées pour faire face à la propagation du coronavirus. Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux a, ainsi, fait part de son indignation face aux déclarations du ministre espagnol de l’Intérieur. Dans un communiqué publié mardi 28 avril, le Forum estime que ces déclarations violent les droits des migrants, de la liberté de circulation et ne respectent aucunement le principe de non-refoulement.

En parallèle, les migrants assurent qu'ils continueront leur grève de la faim jusqu'à ce que la demande de transfert vers la péninsule espagnole soit acceptée.

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