Chicha : la Guinée met en place une interdiction totale de fumer !

Après les bières et alcools en sachets, c'est au tour de la chicha d'être bannie ! Le gouvernement guinéen estime que cette pratique est un danger pour la santé, surtout chez les jeunes !

Mamadou Oury Diallo
Rédigé le , mis à jour le
Au Maroc, les cafés chichas font de la résistance (Illustration)
Au Maroc, les cafés chichas font de la résistance (Illustration)

Après les alcools en sachets, la Guinée interdit la chicha ! Le gouvernement guinéen poursuit la lutte  contre les produits impropres à la consommation. Dans un communiqué rendu public la semaine dernière, le gouvernement interdit l'importation, la distribution et la commercialisation de la chicha, jusqu'à nouvel ordre, sur toute l'étendue du territoire guinéen. Selon une étude de l'OMS publiée en 2016, la fumée émise par une pipe à eau contient de nombreuses substances toxiques connues pour provoquer le cancer du poumon, des maladies cardiaques et d'autres affections.

Mais les dangers de la chicha ne s'arrêteraient pas là. Selon le ministre du commerce, Boubacar Barry, cette interdiction est partie d'un constat inquiétant : "On s'est rendu compte qu'au delà des arômes qui sont mis dans ces produits, certains profitent pour mettre de la liqueur dedans et même de la drogue," explique le ministre. "Ça a pris de l'ampleur et c'est la couche juvénile, surtout les jeunes filles qui sont les plus touchées. C'est de la responsabilité de l'État de prendre des mesures pour arrêter cette situation extrêmement grave". 

Traque des lieux de consommation 

Selon Boubacar Barry, plus de 1.000 lieux de consommation de chicha ont été identifiés, dont beaucoup sont clandestins. Pour mettre en oeuvre l'interdiction totale de la chicha sur son territoire, le gouvernement guinéen invite les services des ministères du Commerce, du Budget et de la Sécurité à procéder à l'identification et à la fermeture de tout local de consommation et estrade de vente de la chicha.

Cette interdiction n'est pas bien appréciée par les importateurs de chicha, qui pensent que le gouvernement aurait dû les associer, ou au moins les prévenir en amont de la prise de la décision d'interdiction."Si la chicha est devenue nuisible pour la santé, c'est normal qu'on l'arrête mais pas de manière brutale. Les autorités devraient donner du temps aux gens, afin qu'ils se préparent à abandonner la chicha" se plaint un tenancier de motel. Mais le gouvernement ne semble, pour le moment, pas prendre en compte ces protestations : la santé avant tout ! 

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