Journée Mondiale de lutte contre le Sida : un nouveau traitement pour mieux protéger les femmes

Chaque année, le 1er décembre est marqué par la Journée Mondiale de lutte contre le Sida ! Un combat qui se poursuit partout dans le monde, et en Afrique en particulier. Mais il y a de l'espoir : un nouveau traitement par injection pourrait protéger les femmes.

Alicia Mihami
Rédigé le , mis à jour le
L'Afrique accélère dans la lutte contre le VIH (photo d'illustration)
L'Afrique accélère dans la lutte contre le VIH (photo d'illustration)

La lutte contre le VIH/Sida est toujours d'actualité ! Depuis le début de la pandémie, près de 76 millions de personnes ont été touchées par le VIH. Sur le continent, plus de 25 millions de personnes vivent aujourd'hui avec le virus et 61% des nouvelles infections concernent l'Afrique subsaharienne. Selon l'ONUSIDA, "seule la moitié des personnes vivant avec le VIH sont sous traitement" en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. 

Pourtant, la clé de la lutte contre le VIH-Sida, c'est la prévention ! Un nouveau traitement a vu le jour, et il pourrait changer la donne. Il s'agit du Cabotegravir, un antirétroviral (un médicament qui lutte contre les rétrovirus comme le VIH) qui pourrait protéger plus efficacement que la PrEP (prophylaxie pré-exposition), le traitement préventif le plus répandu actuellement.

Un traitement préventif par injection

Fini les comprimés ! Ce nouveau traitement, qui prend la forme d'injections une fois tous les deux mois, serait, selon l'ONUSIDA "89 % plus efficace dans la prévention contre le VIH par rapport à des pilules de PrEP prises quotidiennement". Lors de l'essai clinique, les résultats étaient sans équivoque : parmi les patientes ayant reçu les injections, seulement 4 ont contracté le VIH. Parmi celles qui prenaient la PrEP en comprimés, on dénombrait 34 contaminations. 

C'est une avancée majeure : non seulement ce traitement protège mieux mais en plus, il simplifie grandement la vie des personnes cherchant à se protéger ! Pour l'ONUSIDA, c'est le développement de méthodes de prévention alternatives et moins contraignantes que ce qui est actuellement disponible, qui permettra une meilleure adoption des traitement par les populations à risques et donc, une baisse des nouvelles infections. 

Les femmes, premières concernées 

Il faut protéger les femmes ! En Afrique subsaharienne, les femmes et les filles représentent 59 % de toutes les nouvelles infections à VIH. 5 nouvelles infections sur 6 chez les 15-19 ans concernent les filles ! Plus soumises aux violences sexuelles (viols, mariages forcés) que les hommes, elles ont plus de risques de contracter le VIH. Les travailleuses du sexe sont particulièrement concernées et pour elles, la prévention par injection pourrait être une véritable solution.

Grâce à ce traitement, les nouvelles infections pourraient être drastiquement réduites. Mais encore faut-il y avoir accès ! Le défi des prochaines années sera de rendre ce traitement accessible au plus grand nombre. "Comme avec le vaccin contre le Covid-19," explique Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA, "il nous faut maintenant nous assurer que ces injections qui peuvent sauver la vie soient disponibles, financièrement accessibles et équitablement distribuées". Des solutions existent contre le VIH-Sida, alors plus que jamais, la lutte doit continuer ! 

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