Ebola en RDC : malgré des progrès, l'OMS prolonge l'urgence internationale

Depuis le début de l'épidémie en République démocratique du Congo, la maladie à virus Ebola a déjà tué près de 2500 personnes. Malgré une baisse récente du nombre de cas d'infection, l'épidémie d'Ebola est toujours considérée d'urgence internationale.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
La lutte contre l'épidémie d'Ebola continue en RDC (Illustration)
La lutte contre l'épidémie d'Ebola continue en RDC (Illustration)

On s'y attendait, l'OMS l'a fait. L'Organisation mondiale de la santé a prolongé la qualification de l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo comme une urgence internationale, malgré une chute récente du nombre de cas jugée "extrêmement positive" et une révision en baisse du niveau de la menace.

"Tant qu'il y aura encore un seul cas d'Ebola dans une région dangereuse et instable comme l'est de la RDC, le potentiel existe pour une épidémie bien plus grande", ajoute le Dr Tedros qui espère que ce statut d'urgence puisse être levé dans trois mois, à l'occasion d'un nouvel avis du comité d'experts internationaux de cette maladie. 

Une lutte perturbée

Depuis qu'elle s'est déclarée en août 2018 dans la localité de Mangina, l'épidémie d'Ebola s'est propagée dans les régions du Nord-Kivu et de l'Ituri pour tuer 2.300 Congolais. Si le Dr Tedros s'est déclaré "très encouragé" par "la tendance à la baisse" des cas enregistrés au cours des derniers jours, il reste prudent sur l'avenir.

Mais se battre contre la maladie n'est pas facile ! Le combat contre Ebola est régulièrement perturbé par l’insécurité due à des violences armées dans les provinces de Beni et de l’Ituri. En novembre 2019, l’OMS avait annoncé avoir dû retirer quarante-neuf de ses personnels de la région de Beni en raison de l’insécurité. La résistance d’une partie des populations (déni de la maladie, refus de la vaccination, de l’hospitalisation des proches contaminés et des enterrements) complique aussi la tâche des travailleurs humanitaires. Jusqu'à quand ?

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