Aïd El Adha 2021 : Submergée par le Covid-19, la Mauritanie interdit la prière collective

A l'approche d'Aïd al-Adha qu'on appelle aussi Tabaski en Afrique subsaharienne, la Mauritanie a décidé d'interdire la grande prière collective de la fête musulmane de l'Aïd, tout en renforçant son couvre-feu pour freiner la progression du Covid-19.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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Nouakchott est, pour l'heure, la ville mauritanienne la plus durement touchée par le Covid-19
Nouakchott est, pour l'heure, la ville mauritanienne la plus durement touchée par le Covid-19

Mieux vaut prévenir que guérir ! Alors que la Mauritanie assiste depuis une semaine à une augmentation inquiétante du nombre de contaminations au Covid-19, le gouvernement a interdit la grande prière collective de la fête musulmane de l'Aïd, prévue mercredi en Mauritanie. La commission gouvernementale chargée du suivi de la pandémie a aussi décidé d'avancer de deux heures le début du couvre-feu, en vigueur désormais de 22H00 à 06H00 (locales et GMT), selon un communiqué officiel. Le port du masque devient obligatoire et les rassemblements interdits, selon les nouvelles mesures. 

Plus de 500 décès

Après avoir plus ou moins résisté aux deux premières vagues du Covid-19 sur le sol africain, la Mauritanie semble dépassée par cette nouvelle vague de contamination. Depuis le début de l'épidémie sur son territoire, le pays a déclaré plus de 22.000 cas confirmés et 508 décès. Une situation qui pousse les autorités de restreindre la prière de l'Aïd à "des prières à domicile", alors qu'elle se déroule habituellement en principe en présence de nombreux fidèles dans un vaste espace public, indique le communiqué.

Pour limiter les contaminations, les autorités mauritaniennes ont aussi lancé une campagne de sensibilisation, pour le respect des mesures dans la lutte contre le coronavirus (Covid-19). Car toute l'Afrique assiste à un retour en force du Covid-19. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les cas positifs ne cessent d’augmenter depuis huit semaines, et la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet dernier. Au cours du mois écoulé, un million de cas supplémentaires ont été signalés en Afrique. Il s’agit là de la période la plus brève pour une telle augmentation. À titre de comparaison, il a fallu environ trois mois pour passer de quatre à cinq millions de cas. Cette recrudescence de la maladie est la plus rapide jamais expérimentée sur le continent.  

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