Transmission du coronavirus par l'air : "Des preuves émergent", selon l'OMS

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu que des "preuves émergeaient" sur la transmission par l'air de la maladie à coronavirus (Covid-19), après qu'un groupe de plus de 200 scientifiques internationaux ait sonné l'alarme.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Un médicament réduirait d'un tiers la mortalité de certains malades du coronavirus (photo d'illustration)
Un médicament réduirait d'un tiers la mortalité de certains malades du coronavirus (photo d'illustration)

Revirement de situation. Après avoir longtemps estimé qu'une transmission par voie aérienne du coronavirus (Covid-19) était impossible, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît "que des preuves émergent dans ce domaine et par conséquent nous devons être ouverts à cette possibilité, et comprendre ses implications". 

Selon Benedetta Allegranzi, une responsable de l'OMS, "la possibilité d'une transmission par voie aérienne dans les lieux publics, particulièrement bondés, ne peut pas être exclue. Les preuves doivent toutefois être rassemblées et interprétées". Avant de recommander "une ventilation efficace dans les lieux fermés, une distanciation physique". "Lorsque ce n'est pas possible, nous recommandons le port du masque", a-t-elle ajouté.

"L'épidémie s'accélère et nous n'avons pas atteint le pic"

Plus de 200 scientifiques internationaux ont exhorté lundi l'OMS et la communauté médicale internationale à "reconnaître le potentiel de transmission aérienne du Covid-19", dans un article publié dans la revue Clinical Infectious Diseases d'Oxford.

L'OMS, déjà critiquée pour avoir tardé à recommander les masques, a été accusée de refuser de voir l'accumulation d'indices d'une propagation par l'air du virus. "Nous tentons de consolider les connaissances qui émergent autour de la transmission (du virus)", a ajouté une autre responsable, Maria Van Kerkhove, précisant que l'OMS publierait une fiche d'information à ce sujet "dans les prochains jours".

"L'épidémie s'accélère et nous n'avons pas atteint le pic", a pour sa part mis en garde le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de la conférence de presse. Avant d'expliquer que "si le nombre de décès semble s'être stabilisé au niveau mondial, en réalité, certains pays ont fait des progrès significatifs dans la réduction du nombre de décès, alors que dans d'autres pays, les décès sont toujours en augmentation",  tout en rappelant que 11,4 millions de cas avaient été recensés dans le monde, et que le virus avait tué plus de 535.000 personnes en six mois.

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