Sénégal : attention à la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo vient de faire son retour au Sénégal. Un premier cas, depuis 2017, vient d'être recensé à Kalaok.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
La tique peut notamment transmettre la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (Illustration)
La tique peut notamment transmettre la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (Illustration)

Attention, danger ! Un premier cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) - depuis 2017 - vient d'être enregistré à Kalaok, l'une des plus grandes villes du Sénégal. Cette maladie, qui est provoquée par un virus (Nairovirus) transmis par les tiques, provoque des flambées de fièvre hémorragique sévère et peut même tuer.

Considéré comme l'un des plus dangereux au monde, le virus de la FHCC se transmet à l'être humain soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec des animaux infectés, pendant ou immédiatement après l’abattage. Même si plusieurs genres de tiques peuvent être infectées par ce virus, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le genre Hyalomma en est le vecteur principal. Plus grosse et plus agressive qu'une tique classique, la Hyalomma Marginatum est même capable de se cacher dans le sol pour suivre sa proie sur plusieurs centaines de mètre. 

Une maladie sévère avec de nombreux symptômes

La maladie peut se transmettre aussi de personne à personne, lors de l’inhalation de gouttelettes infectées (toux, éternuement) ou par un contact direct avec du sang ou des excréments/sécrétions de personnes infectées (selles, urine, vomi, sueur, sperme).

Si les signes de la maladie sont nombreux (fièvre, douleurs musclaires, maux de tête, vertiges, sensibilité des yeux à la lumière, sauts d'humeur, diarrhées et somnolence), aucun vaccin ne permet à ce jour de la soigner, chez les humains ou les animaux. De quoi inquiéter les Sénégalais face à une éventuelle propagation de cette maladie. 

Comment éviter la maladie

En absence d'un vaccin, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de : 

  • porter des vêtements protecteurs (manches longues, pantalons longs)
  • porter des vêtements de couleur claire pour pouvoir facilement détecter les tiques
  • utiliser des acaricides homologués (produits détruisant les tiques) sur les vêtements
  • utiliser des répulsifs homologués sur la peau et les vêtements
  • voir régulièrement s’il n’y a pas de tiques dans les vêtements ou sur la peau et les enlever avec précaution si on en trouve
  • chercher à éliminer ou à limiter les infestations des animaux par les tiques dans les étables et les écuries
  • éviter les endroits où les tiques abondent et les saisons où elles sont le plus actives.
  • porter des gants et des vêtements de protection pour manipuler les animaux ou leurs tissus dans les zones d’endémie, en particulier au moment des abattages ou de la découpe dans les abattoirs ou à domicile
  • mettre les animaux en quarantaine avant l’entrée à l’abattoir ou les traiter systématiquement avec des pesticides deux semaines avant l’abattage
  • éviter tout contact physique rapproché avec les personnes infectées par la FHCC
  • porter des gants et un équipement de protection pour soigner les malades
  • se laver régulièrement les mais après avoir soigné des malades ou leur avoir rendu visite.

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