Une Béninoise sur deux subit des violences, STOP !

Le Préfet du département du Borgou, Djibril Mama Cissé, a procédé dans la matinée du Lundi 25 Novembre, au lancement officiel  de la campagne ,"Orangez le monde, la génération égalité s’oppose au viol".

Léonard Kabo
Rédigé le , mis à jour le
Une Béninoise sur deux subit des violences, STOP !

’La violence est une menace pour les femmes et un obstacle à tous nos efforts de développement, de paix et d’égalité de sexe dans toute les sociétés’’. Ces mots clairs sont de l’ancien secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon. C’est dans cet esprit que la communauté internationale célèbre chaque 25 Novembre  la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’Egard des femmes (JIeVEF).

Au Bénin, le Centre des Œuvres Universitaire et Social (COUS) et le rectorat de l’Université de Parakou ne sont pas restés en marge de l’édition 2019 de cette célébration. Ce Lundi 25 Novembre 2019  fut l’occasion de lancer officiellement la célébration de cette journée dans le département du Borgou et le démarrage des 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes.

Une campagne dont l’importance n’est plus à démontrer dans un monde où les filles et les femmes subissent au quotidien plusieurs types de violence et surtout de viol. Ces violences n’épargnent ni le cercle familial, ni la société encore moins les écoles et surtout les universités. ‘’Il y a parfois une forme de trafic d’influence des responsables de classe, qui peut se faire en lien avec les enseignants quand ce n'est pas les enseignants qui utilisent directement leur statut pour influencer les filles’’ dénonçait le Docteur Yvette Doubogan Onibon, après une étude menée sur le phénomène.

Au Bénin, les viols visent les mineures

Au Bénin,  plus de 80% des cas de viol sont commis sur des filles de moins de 18 ans, selon  le Coordonnateur béninois du fonds des nations unis pour la population, Cyrus Agbegnigan. A Parakou, d’après les statistiques du centre intégré  de prise en charge des violences basées sur le genre, ‘’à fin octobre 2019, il a été enregistré 136 cas de viol dont 111 cas sur les filles de moins de 18 ans’’ Une situation qui interpelle tout le monde.

Une raison d'espérer : la société civile se mobilise pourtant dans son ensemble. UNFPA, APESSA , ABMS, ABPF, COUS, Leader religieux, autorités départementales, communales et universitaires, scolaires et non-scolaires se donnent  la mains pour attirer l’attention des uns et des autres et susciter l’engagement populaire sur le fléau. Des initiatives sont ainsi prévues sur le plan départemental afin de faire entendre la voix des victimes et des activités pour briser à jamais le mur du silence.

42% des femmes déclarent être victime de violence au Bénin

D’après le préfet du département du Borgou, ‘’il a été noté que 35% de femmes subissent les violences physiques et où sexuelles provenant d’un partenaire à l’échelle mondiale’’, ces violences ne sont pas sans conséquences sur les victimes et la société et peut conduire au pire. Ceci car, ‘’tous les 3 jours, une femme décède sous les coups d’un homme’’.

Le Bénin n’est pas épargné par cette situation étant donné que  ‘’42% des femmes déclarent être victime de violence sociale’’. Il importe donc que ‘’des actions soient menées à tous les niveaux’’ renchérit-il afin de pallier cette situation qui si l’on n’y prend garde pourra compromettre l’avenir de l’humanité tout entière. C’est donc parti pour les 16 jours d’activismes contre les violences à l’égard du sexe féminin qui aura lieu du jusqu'au 10 Décembre, date à laquelle est célébrée la journée des droits... de l’homme.

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