En Centrafrique, les hépatites B et E inquiètent

La capitale centrafricaine, Bangui, assiste à une augmentation du nombre de contaminations à l'hépatite B alors que l'hépatite E continue de se manifester au pays.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Le virus responsable de l'hépatite E (photo d'illustration)
Le virus responsable de l'hépatite E (photo d'illustration)

Rien n’a changé ou presque. En deux ans, l’hépatite B semble toujours aussi présente en République Centrafricaine. Près d'un habitant sur 10 est directement touché : selon l'Institut Pasteur de Bangui (IPB),  9% de personnes sont porteuses chroniques du virus de l’hépatite B dans la capitale. Il indique que plus de 5% des jeunes et au moins 18% des femmes enceintes sont infectés par les virus responsables des hépatites B et C !

Les hépatites virales sont des maladies infectieuses universelles qui ont en commun une inflammation des cellules du foie liée à des virus : virus de l’hépatite A (VHA), de l’hépatite B (VHB), de l’hépatite C (VHC), de l’hépatite Delta (VHD) toujours associé au virus de l’hépatite B, de l’hépatite E (VHE). Alors que la plupart de ces maladies sont évitables ou guérissables, l'immunothérapie qui est le meilleur moyen de bloquer la transmission du virus de la mère à l’enfant, n’est pas utilisée en Centrafrique à l’heure actuelle. Si le vaccin contre l’infection par l’hépatite B , le seul moyen de prévention, est obligatoire chez les enfants de 0 à 11 mois en République Centrafricaine depuis 2008, la couverture vaccinale néonatale est toujours très faible dans l'ensemble du pays. 

Attention à l'hépatite E

L'autre maladie hépatique qui menace le plus la santé des Centrafricains est l'hépatite E. "Cette maladie est courante dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, disposant d’un accès limité aux services essentiels: approvisionnement en eau, assainissement, hygiène et santé", explique l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

En 2018, une épidémie d'hépatite E sévissait au district de Bocaranga-Koui. Au total, une soixantaine de cas ont été identifiés, dont deux morts. Pourtant, il est possible de réduire le risque d'infection à l'hépatite E : 

  • en appliquant systématiquement des mesures d’hygiène
  • en évitant de consommer de l’eau ou de la glace dont la pureté n’est pas connue

Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !