Le Sénégal renforce son dispositif de diagnostic du paludisme

A Dakar, le Coordonnateur du Programme national de lutte contre le Paludisme (PNLP), Dr Doudou Sène, a réceptionné un lot d’appareils de haute technologie de biologie moléculaire qui va renforcer le dispositif de diagnostic du paludisme.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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L'Algérie fait face au paludisme d'importation (photo d'illustration)
L'Algérie fait face au paludisme d'importation (photo d'illustration)

La lutte continue. Si la mortalité due au paludisme continue de baisser au Sénégal, le pays n'arrive toujours pas à en finir avec cette maladie qui est transmise à l’homme par des piqûres de moustiques. Mais cela ne freine pas l'ambition du Coordonnateur du Programme national de lutte contre le Paludisme (PNLP), le Dr Doudou Sène, qui espère éliminer la maladie d'ici 2030. 

Ces dernières années, l'introduction des tests de diagnostic rapide et l'utilisation de nouveaux médicaments à base d'artémisinine a fait reculer la mortalité de ce mal qu'on appelle aussi malaria. Pour accélérer la cadence, le Sénégal vient de réceptionner un lot de 30 appareils de haute technologie de biologie moléculaire. "Nous voudrions exprimer tout le plaisir que nous avons de réceptionner ces machines LAMP qui sont une technologie de biologie moléculaire pouvant permettre au PNLP d’acquérir un nouvel outil visant à renforcer son dispositif de diagnostic au niveau opérationnel", a expliqué le Dr Sène, à l'occasion du lancement d'une formation des agents de santé sur le diagnostic du paludisme via la biologie moléculaire et l'appareil LAMP. 

Favoriser la détection des cas asymptomatiques 

"C’est un appareil ultra sophistiqué qui favorisera la détection des cas asymptomatiques et des sujets à très faibles parasitémies", a précise Christian Ngandeu, le responsable commercial de l’entreprise allemande "Human" Afrique francophone. Autre avantage de taille, la mobilité de l'appareil. De quoi faciliter le dépistage dans les zones reculées du pays, selon Ngandeu. 

Encore faut-il que la lutte contre le paludisme ne pâtit pas de l'actuelle crise du coronavirus.  "Bien que le Covid-19 représente une menace majeure pour la santé, il est essentiel de maintenir les programmes de prévention et de traitement du paludisme. Nous ne devons pas revenir en arrière" a récemment rappelé le Dr Moeti, directrice régionale pour l’OMS pour l’Afrique.

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