Paludisme : attention, les moustiques tuent au Mali !

Au Mali, l’ampleur du paludisme n’est plus à démontrer : c’est la première cause de consultation… et de mortalité.

Mariétou Macalou
Rédigé le , mis à jour le
Les Anophèles prolifèrent dans les eaux stagnantes
Les Anophèles prolifèrent dans les eaux stagnantes

Le mal est connu au Mali, mais on ne se lasse pas d’en ré-expliquer les causes. Le paludisme est une maladie due à un parasite du genre “plasmodium” transmis par des moustiques femelles appelés anophèles. On en connaît aussi bien les principales victimes. Les personnes les plus vulnérables aux cas sévères de paludisme demeurent les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

Au Mali, l’ampleur de cette maladie endémique n’est plus à démontrer. C’est la première cause de consultation, d’hospitalisation et de mortalité dans les districts sanitaires. Le paludisme est malheureusement favorisé par certains phénomènes locaux. Les conditions environnementales dans lesquelles vivent la plupart des ménages du pays donnent du tonus à cette maladie : des déchets un peu partout dans les rues, des eaux qui stagnent dans les maisons et les fossés qui sont rarement curés…. un paradis pour les moustiques !

Un arsenal pour éviter le palu

Les stratégies de lutte préconisées par le programme national de lutte contre le paludisme au Mali sont entre autres :

- la prise en charge correcte et précoce des cas de paludisme dans les formations sanitaires et au niveau communautaire
- la chimio-prévention du paludisme à travers la prévention chez la femme enceinte par le traitement préventif intermittent
- la chimio-prévention saisonnière chez les enfants de 3 mois à 5 ans
- la promotion de l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides et la pulvérisation des maisons
- la stratégie de soutien et de communication pour le changement de comportement

Ces mesures parmi tant d’autres sont nécessaires pour réduire les cas de paludisme qui étaient de près de 3 millions de personnes infectées et près de 1800 décès en 2018, selon un rapport du ministère de la Santé. Pour l'OMS, il faut même faire beaucoup plus. Finissons par un conseil simple mais essentiel : de nombreux médecins préconisent de se mettre à l’abri durant la première moitié de la nuit entre 19h et 23h car, c’est en ces moments que les anophèles ont plus qu’une dent contre nous !

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