VIH : en Afrique du Sud, l'intelligence artificielle au service du dépistage

L’intelligence artificielle (IA) augmente potentiellement la rapidité et la précision du dépistage pour les patients atteints du VIH.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
L'intelligence artificielle a le vent en poupe dans le domaine de la santé (photo d'illustration)
L'intelligence artificielle a le vent en poupe dans le domaine de la santé (photo d'illustration)

Et si un smartphone remplaçait les médecins pour le dépistage des maladies ? L'hypothèse peut sembler absurde. Mais à en croire certaines études, l’intelligence artificielle est plus efficace que l’homme en matière de diagnostic du mélanome, un cancer de la peau. Le dépistage du VIH pourrait aussi en bénéficier. Des chercheurs de l'Africa Health Research Institute (AHRI) ont développé, en partenariat avec des scientifiques de l’University College de Londres (UCL), une nouvelle technologie qui pourrait améliorer la précision des interprétations de tests de dépistage du VIH. 

Grâce à cette application basé sur l'intelligence artificielle (c'est-à-dire des programmes informatiques qui apprennent, raisonnent et analysent), l'interprétation des TDR semble plus simple. Dotée d'une bibliothèque de 11.000 images de tests du VIH réalisés au KwaZulu-Natal, cette application a interprété avec une précision de 98,9% les images de TDR. Soit une plus grande efficacité qu'une interprétation des résultats à l'oeil nu, dont la précision avoisinerait les 92%.

Des tests plus sûrs

Alors que plus de 100 millions de tests VIH sont effectués chaque année dans le monde, cette légère amélioration de l’interprétation des TDR pourrait réduire le nombre de faux positifs et faux négatifs. Car l'intelligence artificielle laisse entrevoir la promesse d'un dépistage qui allierait rapidité et qualité. De bonne augure, quand on sait que les autotests ont eu un "effet positif" sur le programme de lutte contre VIH en Afrique du Sud, en permettant d'"atteindre les hommes et les femmes âgés de 19 à 24 ans ainsi que les principaux groupes de population ciblés".

Mais avant de déployer cette application, les chercheurs doivent encore jauger ses performances à plus grande échelle, avec des utilisateurs d’âges, de sexes et de niveaux de connaissances numériques différents. Mais dans un pays durement touché par le VIH, les espoirs suscités par cette appli sont déjà très grands. 

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