Précarité menstruelle : un fléau pour la santé des femmes

C'est la journée mondiale de l'hygiène menstruelle ! Et en 2021, des millions de femmes souffrent encore de précarité menstruelle, un fléau pour l'égalité et la santé des femmes.

Alicia Mihami
Rédigé le , mis à jour le
La précarité menstruelle concerne 500 millions de femmes dans le monde (Image d'illustration)
La précarité menstruelle concerne 500 millions de femmes dans le monde (Image d'illustration)

C'est la journée mondiale de l'hygiène menstruelle ! Une journée consacrée à briser les tabous et mettre fin aux discriminations liées aux règles. Mais cette journée est aussi un rappel : malgré les avancées faites ces dernières années, la précarité menstruelle reste un problème de santé publique et un obstacle à l'égalité hommes femmes partout dans le monde. 

La précarité menstruelle désigne les difficultés financières liées aux menstruations. Il s'agit en premier lieu de la difficulté à se procurer des protections hygiéniques (serviettes, tampons, cup, culottes de règles). Mais la précarité menstruelle englobe aussi le coût des sous-vêtements tachés à racheter, des médicaments nécessaires (anti-douleurs), des consultations médicales et même du manque à gagner lorsqu'une femme doit s'arrêter de travailler pendant ses règles. 500 millions de femmes dans le monde seraient concernées. 

Des risques pour la santé

La précarité menstruelle est souvent perçue uniquement sous un aspect économique. Pourtant elle peut avoir des répercussions sur la santé. Les femmes n'ayant pas les moyens de se procurer des protections hygiéniques sont souvent contraintes de porter leurs serviettes ou tampons plus longtemps que conseiller, ou bien réutiliser ces protections, ce qui les expose à un risque élevé d'infection comme les mycoses, ou le syndrome du choc toxique. 

L'accès aux soins est aussi touché par la précarité menstruelle. Non seulement es gynécologues sont trop peu nombreux, que ce soit sur le continent africain ou ailleurs, mais ces professionnels de la santé de la femme sont aussi souvent chers. Cela décourage beaucoup de femmes de consulter et empêche de détecter des maladies comme l'endométriose ou le SOPK, qui peuvent entraîner des complications, comme l'infertilité, s'ils ne sont pas pris en charge tôt. Heureusement, des progrès sont faits peu à peu, pour rendre gratuite les protections, faciliter la prise en charge des soins de santé de la femme et briser les tabous autour des règles. Mais le chemin vers l'égalité est encore long. 

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