Démoustication, distribution gratuite de moustiquaires... en Côte d'Ivoire, la lutte contre le paludisme continue

Alors que la Côte d'Ivoire est en pleine campagne de démoustication, les autorités accélèrent la distribution des moustiquaires imprégnées pour limiter la propagation du paludisme.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Les moustiquaires Milda sont le principal rempart contre le paludisme (photo d'illustration)
Les moustiquaires Milda sont le principal rempart contre le paludisme (photo d'illustration)

C'est un tueur sous-estimé ! En 2020, le paludisme a fauché la vie de plus de 1.300 personnes sur le sol ivoirien. Transmise par les moustiques, cette maladie qu'on appelle aussi malaria a fait plus de 400.000 morts en 2019, dont essentiellement des enfants de moins de 5 ans. Et selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l’écrasante majorité des cas (94 % des 229 millions dans le monde) et des décès surviennent sur le continent africain. 

Première cause de mortalité en Côte d'Ivoire, le paludisme gagne du terrain à l'ère du Covid-19. Face à cette situation, les autorités ont récemment lancé une importante campagne de démoustication. Mais cette opération, qui dure jusqu'au 9 juillet dans de nombreuses villes du pays, pourrait ne pas être suffisante, en raison de la résistance que développent les moustiques face aux moyens de prévention. 

Espoir

Pour en finir avec cette maladie tueuse d'enfants, les autorités ont distribué avec l'appui du Fonds mondial, l’un des principaux donateurs internationaux dans cette lutte, des millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA). Ces dernières sont "le principal moyen de prévention contre les piqûres de moustiques responsables du paludisme", rappelle Pierre N’gou Dimba, ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (CMU). Car elles sont conçues pour lutter contre les moustiques devenus résistants aux insecticides présents sur les moustiquaires conventionnelles

Alors que la Côte d'Ivoire vit à l'heure d'une troisième vague de Covid-19, le pays espère que les livraisons de certains médicaments antipaludéens ne seront pas retardés du fait de l'impact de la pandémie sur les chaînes d'approvisionnement. Mais c'est surtout le nouveau candidat vaccin qui soulève des espoirs, après qu'il ait démontré une efficacité de 77% lors d’essais en Afrique. Cette piqûre, qui pourrait être approuvée dans les deux ans, peut facilement être fabriquée à grande échelle et à faible coût. 

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