Coronavirus : lueur d'espoir au Maroc avec des signaux encourageants

La baisse du nombre de cas détectés dans les différents clusters au Maroc, suscite l'espoir, à moins d'un mois d'un éventuel déconfinement.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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Une Casablancaise qui porte un masque de protection (photo d'illustration)
Une Casablancaise qui porte un masque de protection (photo d'illustration)  —  AlloDocteurs Africa / Simo Shafii

L’espoir arrive au Maroc. Ces derniers jours, de plus en plus de guérisons ont été enregistrées. Ce lundi 27 avril, le nombre de patients décédés à l’hôpital est en baisse, tout comme le nombre de cas confirmés de coronavirus dans les différents clusters (des regroupements d'au moins deux malades en même temps, au même endroit). Si ces données sont à relativiser et ne doivent pas être interprétées comme une baisse quotidienne des contaminations au SRAS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19, l'accalmie est notable dans les hôpitaux du Royaume. 

Le Maroc qui recense, à ce stade, 4120 malades du Covid-19 (dont 695 guérison et 162 décès) semble bien s'en sortir face à la pandémie. Les différentes mesures (fermeture des écoles, fermeture des frontières, confinement total, campagne de sensibilisation dans les médias et avec des drones...) adoptées très tôt dans le pays ont sans doute permis de ralentir la progression de cette maladie qui a déjà fauché la vie de plus de 200.000 personnes dans le monde. 

D'autres mesures comme l'augmentation de la capacité de tests du coronavirus, l'adoption d'un protocole thérapeutique basé sur la chloroquine ou encore l'augmentation de la production des gels hydroalcooliques et des masques de protection et l'instauration du port obligatoire des masques ont aussi permis au Maroc de mieux contrôler l'épidémie. Mais l'heure n'est pas encore au déconfinement. 

Espoirs d'un ramadan confiné

Depuis samedi dernier, la majorité des Marocains ont débuté leur jeûne annuel confinés chez eux. Si traditionnellement, Ramadan est le mois du partage où le repas de la rupture du jeûne (iftar) est avant tout l'occasion de manger avec les membres de sa famille ou ses amis, cette année est particulière.

Fermées depuis le 16 mars, les mosquées, qui sont habituellement bondées les soirs de ramadan, garderont leurs portes closes. Tout le monde doit prier à domicile. Coronavirus oblige, les autorités ont aussi instauré un couvre-feu à 19h pour limiter les contacts - et les contaminations - entre les citoyens lors du mois de Ramadan.  

Alors que plus de trois millions de Marocains s'apprêtent à recevoir des aides alimentaires tout au long de ce mois de jeûne, les grandes surfaces ont commencé à filtrer l'entrée des clients. A Casablanca, l'entrée dans la majorité des grandes surfaces est régulée. Maintenant que les jalons sont posés, reste qu'il faudrait que tout le monde applique les gestes barrières (se laver régulièrement les mains, tousser ou éternuer dans son coude, utiliser un mouchoir jetable et respecter la distanciation sociale). 

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