Coronavirus au Gabon : vers un deuxième confinement général ?

Alors que l'épidémie de coronavirus repart de plus belle au Gabon, les autorités n'excluent pas un nouveau confinement pour freiner le nombre de contaminations.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Non, le Cameroun n'a pas enregistré son premier décès lié au Covid-19 (Illustration)
Non, le Cameroun n'a pas enregistré son premier décès lié au Covid-19 (Illustration)

Le Gabon est inquiet. Menacé par les nouveaux variants du coronavirus, le pays assiste à une augmentation du nombre de contaminations sur son territoire. Face à cette situation, le gouvernement envisage un deuxième confinement général. C'est en tout cas ce que laisse entendre le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ondo qui constate “un relâchement des gestes barrières dans les marchés, rues, quartiers, transports en commun".

Guy Patrick Obiang a aussi invité les populations à respecter scrupuleusement les gestes barrières : port du masque, distanciation physique et lavage des mains avec une solution hydroalcoolique. Car si la pandémie ne faiblit pas, "nous pourrons basculer vers un confinement en cas de hausse élevée de nouveaux cas du Covid-19", prévient le ministre de la Santé. 

Faux tests ? 

A l'heure où Libreville est toujours l'épicentre des contaminations au coronavirus sur le sol gabonais, le Covid-19 se propose dans d'autres localités du pays. Rien que cette semaine, des cas confirmés ont été identifiés pour la première fois, à Lambaréné ou encore Port-Gentil. Des chiffres qui sont sans doute sous-côtés, faute de tests de dépistage à des prix abordables. 

Au-delà des ressources et infrastructures nécessaires pour réaliser des tests PCR, de nombreux pays africains font face à un trafic de faux tests. Que ce soit au Maroc, au Mozambique ou au Cameroun, aucun pays n'est épargné. Au Gabon, où un test négatif est exigé pour passer d'une province à l'autre dans les transports en commun, une jeune étudiante de Libreville qui doit voyager en bus pour voir sa famille, témoigne, sous couvert de l'anonymat: "Je paye 10.000 FCFA (environ 15 euros), c'est vite fait, ils scannent le tampon d'un labo et il me donnent un faux résultat, ça ressemble vraiment. Le contrôleur du bus n'a pas le temps ni les moyens de vérifier".

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