Paludisme ? Le Tchad affronte une “maladie fébrile“

Une partie d’Abéché, la deuxième ville du Tchad, est depuis le 27 Juillet, en proie à une épidémie de fièvre ressemblant au paludisme que les autorités sanitaires considèrent comme étant “sous contrôle“.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Certains moustiques infectés du genre Anophèles peuvent transmettre le paludisme (photo d'illustration)
Certains moustiques infectés du genre Anophèles peuvent transmettre le paludisme (photo d'illustration)

On l'appelle "le syndrome d’Abéché". Une partie de la deuxième ville du Tchad est affectée depuis le 27 Juillet par une épidémie de fièvre. Dans un communiqué publié le 5 août, le directeur général du ministère de la santé publique et de la solidarité nationale, Ismaël Bahar Bachar a fait savoir qu’il s’agit d’une maladie fébrile, "qui répond parfaitement au traitement du paludisme“. A priori, cette maladie n'a  rien à voir avec le Covid-19 comme le redoutent certains dans le pays. 

Répondant aux questions de la télévision tchadienne le 7 août, le haut responsable a expliqué que ladite pathologie présentait des symptômes similaires à ceux du paludisme tels que la fièvre et des douleurs aux articulations. Ismaël Bahar Bachar confie avoir tiré ces conclusions après consultation des résultats des analyses épidémiologique et clinique effectuées depuis l’apparition de cette fièvre. “Le bilan biologique montre que la quasi-totalité des malades est positive au paludisme“, soutient-il.

Reste qu'il s’interroge sur le mode  de contamination. Il suspecte un mode de transmission identique à celui du paludisme. Le haut fonctionnaire pense que des moustiques ayant piqué des personnes infectées pourraient transmettre le mal à celles qui jusque-là étaient saines. Ainsi, pourrait-on, pense-t-il, expliquer les contagions qui touchent des familles ou communautés entières à Abéché. 

La “situation sous contrôle“ selon les autorités sanitaires

Pour l’heure, les autorités sanitaires s’emploient à rassurer les populations dont celle de la ville touchée. Ismaël Bahar Bachar parle d’une “situation sous contrôle“ et assure que “la totalité des malades testés positifs qui ont reçu des soins dans les centres de santé ont retrouvé la santé“. Toute personne ayant les symptômes de cette fièvre est invitée à se rapprocher de la formation sanitaire la plus proche afin de se faire examiner et recevoir des soins. “Toutes les dispositions sont prises pour traiter les malades et faire en sorte que la maladie ne se propage pas“, renseigne le directeur général du ministère de la santé publique et de la solidarité nationale, heureux d’annoncer "qu’aucun décès“ n’a été enregistré.

Ismaël Bahar Bachar pense en parlant de cette fièvre quasi-généralisée, que “tout concourt vers le paludisme“. Il rappelle pour convaincre, qu’une épidémie de paludisme a déjà été enregistrée au Tchad “en 2016-2017“. Mais prudent, il préfère attendre les résultats des enquêtes et analyses approfondies envisagées, pour parler avec certitude de cette épidémie qui s’était déjà signalée en janvier dernier, toujours à Abéché.   

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