Coronavirus en Afrique : les masques s'arrachent, les prix s'envolent !

Alors que l'Afrique est touchée par l'épidémie de nouveau coronavirus (Covid-19), tout le monde s'arrache les masques de protection. A tel point que les prix de ces derniers explosent dans les quatre coins du continent.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Tous les masques ne protègent pas contre le coronavirus ! (Illustration)
Tous les masques ne protègent pas contre le coronavirus ! (Illustration)

Tout le monde veut son masque ! A l'heure où l'Afrique a identifié de nouveaux cas de contaminations au Covid-19 sur son sol, les populations de différents pays du continent s'angoissent. Résultat, les masques de protection se vendent comme des petits pains. Que ce soit au Maroc, en Algérie, au Sénégal, au Nigeria ou encore à La Réunion, ces masques qui permettent de se protéger des virus - qu'on appelle masques chirurgicaux ou masques sanitaires - ont vu leur prix exploser. Une folie qui n'a aucun sens : alors que ces masques peuvent éviter de transmettre la maladie, pendant quelques heures, ils ne protègent pas réellement du nouveau coronavirus. 

Si au début de l'épidémie, des opérateurs africains se sont positionnés pour répondre au marché chinois où la demande en masques de protection se chiffre en millions d'unités, aujourd'hui la donne semble avoir changé. Depuis l'identification des premiers cas de Covid-19 au Maroc et en Tunisie, les pharmacies sont prises d'assaut. Certaines d'entre elles sont même déjà en rupture de stock, alors que les prix ne cessent de gonfler. 

Hors de prix

Au Maroc, le prix du masque de protection est passé de 10 Dh (l'équivalent de 1euro) à 130 Dh (soit environ 13e). Privé des masques qu'il importe de Chine, le Royaume mise actuellement sur ses deux usines de fabrication pour répondre à la demande locale. Mais en cas de propagation de l'épidémie du nouveau coronavirus, le Maroc ne sera pas forcément à l'abri d'une pénurie de masques de protection.

Chez le voisin algérien, le masque chirurgical se vend désormais à 30 DA au lieu de 10 DA. Là encore, certaines pharmacies annoncent (déjà) des ruptures de stock dans plusieurs villes, à l'image de la capitale Alger. Face à cette situation, le ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid, a décidé d'interdire aux particuliers l'export de masques chirurgicaux. 

Un peu plus loin au Nigéria, peu de temps après l'annonce du premier cas confirmé de coronavirus, les Nigérians se sont précipités aux pharmacies pour se procurer des kits de protection et les produits d'hygiène contre la maladie. Conséquence de cette demande grandissante, les prix ont explosé. Ce qui a poussé la commission de protection des consommateurs du Nigeria (FCCPC) à dénoncer "cette pratiquer inhabituelle et déraisonnable consistant à augmenter de façon excessive le prix de ces produits de manière arbitraire"

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