La Tunisie veut réformer le secteur de la santé publique

Pour la première fois depuis la révolution du jasmin, une commission nationale pour réformer le secteur de la santé publique s'apprête à voir le jour en Tunisie.

Massinissa Benlakehal
Rédigé le , mis à jour le
Les soignants algériens paient un lourd tribut face au Covid-19 (photo d'illustration)
Les soignants algériens paient un lourd tribut face au Covid-19 (photo d'illustration)

On l'espérait, c'est officiel ! Une commission nationale pour réformer le secteur de la santé publique s'apprête à voir le jour en Tunisie, et c'est le premier ministre Hichem Mechichi qui le dit. Cette commission, qui inclut dans sa composition les intervenants du secteur, verra ses objectifs définis de manière participative au cours des semaines à venir, a-t-on précisé. Elle aura pour rôle, également, de discuter des différentes revendications socio-professionnelles du personnel du secteur de santé.

Alors que la Tunisie continue de voir le nombre de cas positifs à la Covid-19 augmenter, les représentations syndicales du secteur de la santé ne cessent de tirer la sonnette d’alarme pour alerter des conséquences liées à la mauvaise gestion du secteur de la santé.

La pandémie a mis à nu le secteur

Pour le premier ministre tunisien, "la santé et la pratique médicale étaient caractérisées par le professionnalisme malgré les conditions de travail difficiles", en référence notamment au manque de moyens et de l’état des lieux du secteur durant la crise sanitaire du nouveau coronavirus (Covid-19).

Lors de cette même réunion, plusieurs questions majeures touchant au secteur de la santé en Tunisie ont été discutées. Parmi celles-ci, on peut notamment citer l’importance de chercher des moyens de reformer le système de la santé et la prise en considération des revendications des professionnels du secteur dans les hôpitaux publics.

La quête d’un meilleur avenir

Chaque année, ils sont plus de 800 jeunes médecins à partir à l’étranger, selon les chiffres publiés en novembre 2019 par le Syndicat national des médecins. Selon ce dernier, ce nombre est même susceptible d'augmenter. Si la Tunisie n'a toujours pas trouvé la formule pour retenir ses médecins, le Syndicat estime qu'il est nécessaire de leur offrir des conditions de travail adéquates, tout en promulguant une loi sur la responsabilité médicale.

Face à l’arrivée de la pandémie du coronavirus, le ministère de la Santé avait annoncé des mesures d’urgences dont notamment l'interdiction aux médecins de partir à l’étranger en période de crise sanitaire.

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