Coronavirus : le président Tebboune annonce son retour en Algérie

Un communiqué officiel annonce le retour du président algérien, Abdelmadjid Tebboune,  "dans les prochains jours", après avoir été hospitalisé en Allemagne depuis un mois pour y être soigné du Covid-19.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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Le président algérien a achevé son protocole de soins (photo d'illustration)
Le président algérien a achevé son protocole de soins (photo d'illustration)

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé lundi soir qu'il allait rentrer dans son pays "dans les prochains jours" après avoir été hospitalisé en Allemagne depuis un mois pour y être soigné du Covid-19. "Sur recommandation de l'équipe médicale, le président Abdelmadjid Tebboune poursuit ce qui reste de la période de convalescence après avoir quitté l'hôpital spécialisé en Allemagne", peut-on lire sur un communiqué de la présidence. 

"Le président de la République rassure le peuple algérien sur son état de santé, assure qu'il est en voie de guérison et qu'il va revenir au pays dans les prochains jours", ajoute le communiqué. Aucune date n'est précisée. Âgé de 75 ans, Tebboune avait été admis le 28 octobre dans "l'un des plus grands établissements spécialisés" d'Allemagne". Avant son transfert outre-Rhin, il s'était mis "volontairement à l'isolement" dès le 24 octobre -- date de son dernier tweet -- après avoir été en contact avec des hauts responsables de la présidence et du gouvernement contaminés, puis admis dans une unité de soins spécialisés de l’hôpital militaire de Ain Naâdja à Alger.

Les questions demeurent 

D'autant que les questions demeurent en l'absence de tout détail précis sur sa guérison et la durée de sa convalescence. Le président Tebboune est censé promulguer prochainement la nouvelle Constitution après le référendum du 1er novembre et ratifier la loi de Finances 2021, à l'heure où les préparatifs pour la campagne de vaccination anti-Covid ne cessent de s'accélérer. 

Cette communication parcellaire et le manque d'images du président ont réveillé le spectre de la carence du pouvoir lors des hospitalisations à l'étranger d'Abdelaziz Bouteflika après son grave accident vasculaire cérébral en 2013. A la suite de cet épisode, c'est son frère Saïd qui avait dirigé le pays et tenté avec le clan présidentiel d'imposer un 5e mandat de Bouteflika, poussant les Algériens à descendre massivement dans la rue en février 2019. Bouteflika démissionnera le 2 avril 2019 sous la double pression de l'armée et du soulèvement populaire, inédit et pacifique, du Hirak.

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