Les Ivoiriens s'inquiètent d'une explosion du VIH/Sida

Alors que plus de 900.000 Ivoiriens vivent avec le VIH/Sida, les malades sont de plus en plus menacés par la baisse des financements internationaux.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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Le mot sida est l'abréviation de "syndrome d'immunodéficience acquise" (Illustration)
Le mot sida est l'abréviation de "syndrome d'immunodéficience acquise" (Illustration)

C'est un problème important de santé publique ! En Côte d'Ivoire, le VIH/Sida touche près d'un million de personnes âgés de 15 à 49 ans.

"La prévalence du VIH chez les adultes âgés de 15 à 64 ans est de 2,9 %, avec 4,1 % chez les femmes et 1,7 % chez les hommes", a précisé le président des réseaux de lutte contre le Sida et les autres pandémies, Laurent Akré Gbanta, lors d'un réunion des acteurs de la lutte à Abidjan. Et quand on sait que les financements étrangers de lutte contre le sida ont baissé en Côte d'Ivoire, on ne peut que s'inquiéter !

Risque d'explosion du VIH/ Sida

Alors que la lutte contre le sida en Côte d'Ivoire dépend essentiellement des financements internationaux et notamment du Fonds mondial (qui vient de lever 14 milliards d'euros pour accélérer la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose), "les financements extérieurs tendent à baisser ainsi que pour le système de santé de façon globale avec la diminution des investissements", a regretté M.Gbanta, appelant à redoubler d'effort à l’endroit des décideurs pour "inverser la tendance". Malgré des campagnes de prévention très régulières, 16000 Ivoiriens découvrent chaque année leur séropositivité. 

Si en 2018, les Etats-Unis, premier bailleur de fonds contre le sida, ont annoncé une aide de 140 millions de dollars (115 millions d'euros) à la Côte d'Ivoire pour lutter contre l'épidémie de sida, les autres pays donateurs ont réduit leur soutien, selon le directeur du Fonds national de lutte contre le sida, le Dr Adama Diabaté. "Nous avons eu des problèmes (...) certains bailleurs en voulant rétrécir leur enveloppe à la Côte d'Ivoire ont occasionné la disparition des émissions phares qui avaient une audience d’écoute largement au-dessus de la moyenne", a-t-il déploré. Maintenant, il ne reste plus qu'à espérer que la prévention du sida ne tombe pas en panne. 

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