Paludisme au Sénégal : A Tambacounda, la lutte contre la maladie porte ses fruits

Selon le bureau régional Education pour la santé, le risque de contracter le paludisme diminue dans la région médicale de Tambacounda.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
Certains moustiques du genre anophèles peuvent transmettre le paludisme (Illustration)
Certains moustiques du genre anophèles peuvent transmettre le paludisme (Illustration)

En 2018, le paludisme touchait plus de 158.000 personnes dans la région médicale de Tambacouda. Aujourd'hui, en 2020, près de 82.000 cas ont été déclarés dans cette région où l'incidence de la maladie a toujours été élevée. Entre ces deux périodes, "les décès dus au paludisme sont passés de 152 à 27", précise Mabinta Sambou Coly, responsable du bureau régional Education pour la santé. Une tendance baissière qui s'expliquerait par les efforts de la région pour lutter contre cette maladie qui se transmet par les piqures de certains moustiques infectés. 

Selon Mabinta Sambou Coly, les différentes sessions de formation adressées aux professionnels de santé et l'amélioration de la distribution des médicaments ont joué un grand rôle dans la baisse du nombre de cas. Certaines actions de terrain, à l'image de la "PECADOM Plus", la prise en charge à domicile des cas de paludisme, ont aussi contribué à améliorer la lutte contre ce mal qu'on appelle aussi malaria. Sans oublier le bon maillage dans le système communautaire qui permet, via un dispositif, de détecter rapidement les cas, comme nous l'expliquait récemment le Dr Doudou Sène, coordonnateur du Programme National de Lutte contre le Paludisme au Sénégal. 

"Identifier les problèmes"

Si depuis le début de l'épidémie de coronavirus (Covid-19) sur le sol sénégalais, les autorités redoutent "un ralentissement des activités" liées à lutte contre ce mal qu'on appelle aussi malaria, les derniers chiffres de Tambacounda donnent de l'espoir. Pour éviter que le coronavirus fasse plus de morts que le paludisme, les autorités misent sur la chimioprévention chez les enfants de moins de 5 ans ou de 3 ans à 10 ans dans les régions de Kédougou, Tambacounda et Kolda, en leur administrant des médicaments à la veille de l'hivernage avec quatre passages. 

Malgré ses résultats prometteurs, le Sénégal ne se repose pas sur lauriers. "Nous devons améliorer l’approche multisectorielle, identifier les problèmes au niveau de la région et les angles de solutions à mettre en place pour (...) réduire les cas de paludisme", estime Mabinta Sambou Coly. Avant de rappeler que seules de telles approches permettraient de relever le "défi" de la lutte contre ce mal. 

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