Paludisme : 75 000 personnes protégées en RD Congo

En RDC, Médecins Sans Frontières et le ministère de la Santé ont lancé, fin septembre 2020, une campagne de prévention du paludisme en administrant des médicaments aux réfugiés et aux enfants de moins de cinq ans.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Paludisme : 75 000 personnes protégées en RD Congo

Le paludisme ne doit plus tuer ! C'est l'objectif de l’opération que mène Médecins sans frontières (MSF) depuis le 24 septembre 2020 dans la province de l’Ituri (nord-est). Appuyée par le ministère congolais en charge de la Santé, l'ONG réalise des campagnes de distribution de traitement préventif.

Il est question de réduire rapidement les décès causés par le paludisme dans la zone de santé de l'Ituri. L’action ainsi menée a déjà permis à plus de 75 000 personnes de bénéficier de ces traitements préventifs. Les populations visées sont principalement des déplacés installés dans la province de l’Ituri. Il fallait réduire d'urgence les décès chez les enfants de moins de 5 ans, la couche la plus vulnérable de cette communauté.

MSF au front depuis deux décennies

C’est grâce à deux enquêtes de terrain, réalisées en 2019 et 2020, que MSF a identifié ces populations comme particulièrement exposées au risque de développer une forme grave du paludisme. La meilleure solution pour les protéger était l'approche prophylactique. À ce jour, le traitement a permis de réduire de 67% les cas de paludisme à certains endroits de la province. 

En lutte contre le paludisme en RDC depuis le début des années 2000, MSF revendique un bilan positif, avec notamment "une diminution générale du nombre de cas". En 2016, les "French doctors » avaient pris en charge plus de 900.000 patients congolais affectés par le paludisme. Mais le chantier est encore bien vaste, car selon des chiffres de 2020, 12% des malades du paludisme vivent en République Démocratique du Congo.

Le paludisme continue de ravager l'Afrique

Le paludisme est une maladie transmise par certains moustiques femelles. Il est dû à un parasite contenu dans le sang, le Plasmodium. Il existe plusieurs types plus ou moins dangereux de ce parasite, pouvant entraîner divers symptômes. Le Plasmodium falciparum est le plus fréquent en Afrique. Les formes vivax, malariae, ovale et knowlesi peuvent entraîner des rechutes. Les symptômes comportent la fièvre, les frissons, mais également des maux de tête, vomissements et douleurs musculaires. Plasmodium falciparum entraîne parfois une atteinte du cerveau qui peut être mortelle en l'absence de traitement rapide.

En 2017, 92% des cas de paludisme et 93% des décès dûs à cette maladie sont survenus sur le continent. Malgré les efforts déployés en Afrique, le paludisme y reste un véritable problème de santé publique. Parmi les pays africains les plus touchés, on compte notamment le Burkina Faso, le Cameroun, le Ghana, le Mozambique, le Niger, le Nigeria ou encore l’Ouganda. C'est pourquoi la lutte contre le paludisme doit continuer, sur le terrain comme dans la recherche !

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