Face au coronavirus, l'Algérie garde ses frontières fermées

Alors que la pandémie de coronavirus (Covid-19) continue de gagner du terrain en Algérie, le président Abdelmadjid Tebbboune a annoncé que toutes les frontières du pays vont rester fermées jusqu'à la fin de la crise sanitaire.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Le nouveau coronavirus (Covid-19) continue à se propager en Algérie (photo d'illustration)
Le nouveau coronavirus (Covid-19) continue à se propager en Algérie (photo d'illustration)

C'était attendu, c'est désormais officiel. Toutes les frontières de l'Algérie vont rester fermées jusqu'à la fin de la pandémie de Covid-19, a annoncé dimanche soir le président Abdelmadjid Tebbboune, face à une recrudescence des cas de contamination. Le chef de l'Etat, qui a présidé une réunion du conseil des ministres, a ordonné le "maintien de la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes jusqu’à ce que Dieu nous libère de ce fléau", selon un communiqué publié par l'agence de presse officielle APS.

Alors que les frontières de l'Algérie sont fermées depuis le 19 mars, force est d'admettre que nous assistons à une flambée de foyers d'infection, en particulier à l'est (Sétif) seulement trois semaines après les premières mesures de déconfinement. Une situation qui s'explique selon les autorités au non-respect des règles de prévention. Quelque 305 nouveaux cas de Covid-19 ont été diagnostiqués en 24 heures, un nouveau record quotidien pour ce pays qui reste, à ce stade, le plus touché du Maghreb. 

"Le résultat d'un relâchement"

Tebboune a dénoncé "les comportements de certains citoyens qui veulent faire accroire aux autres que le Covid-19 n’est qu’un mythe à visées politiques", une accusation ciblant le mouvement populaire antirégime, le "Hirak", au moment où ce dernier tente de se remobiliser en province. Toutes les manifestations sont strictement interdites depuis la mi-mars. Alors que le port du masque sanitaire est obligatoire depuis le 24 mai, le président algérien a ordonné "le durcissement des sanctions à l’encontre de tous les contrevenants". 

Tebboune a également exhorté le Premier ministre Abdelaziz Djerrad à prendre des mesures pour "briser la chaîne de contamination et de circonscrire les foyers épidémiques", selon le communiqué du Conseil des ministres. "C'est le résultat d'un relâchement et d'une sorte de laisser-aller en particulier dans certaines wilayas (préfectures) comme Sétif et Biskra", avait déclaré le président du Conseil l'Ordre des médecins Mohamed Bekkat. Pour l'heure, on recense 13.273 cas de contamination au coronavirus et près de 900 décès depuis l'apparition de cette maladie infectieuse qu'est le Covid-19 sur le sol algérien.

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