Coronavirus : au Cameroun, le ministre de la Santé interdit la facturation des soins et des tests

Le ministre de la Santé, Malachie Manaouda, a rappelé aux personnels médicaux l’interdiction de facturer les services liés à la prise en charge des patients atteints du coronavirus.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Le ministre Malachie Manaouda, se lave les mains pour limiter le risque de contamination au Covid-19
Le ministre Malachie Manaouda, se lave les mains pour limiter le risque de contamination au Covid-19

Il met les points sur les i. Alors que la pandémie de coronavirus continue de gagner du terrain au Cameroun, le ministre de la Santé, Malachie Manaouda, veut mettre un terme aux mauvaises pratiques de certains centres de soins. Malachie Manaouda a réitéré, dans un communiqué publié le 16 avril, l’interdiction de la facturation systématique des tests de dépistage, des hospitalisations ou encore, l’administration des produits médicaux.

Le ministre a insisté sur la gratuité de la prise en charge des personnes atteintes du coronavirus au Cameroun. Il demande aux responsables de son département ministériel de  “prendre toutes les dispositions utiles pour que tous les services liés à la prise en charge du Covid-19, sans exception, soient offerts aux patients sans aucune contrepartie financière“.

Il faudra faire beaucoup plus...

Alors que le Cameroun recense à ce jour 1163 cas déclarés de coronavirus, le ministre veut que l’Inspection générale des services médicaux et paramédicaux et les Brigades régionales de contrôle veillent au "principe de gratuité du service de prise en charge à la pandémie au nouveau coronavirus“.

Mais le ministre va sans doute devoir redoubler d'efforts pour mettre fin à ces pratiques de facturation abusive, car à l'heure où ces lignes sont écrites, nous  apprenons qu’une patiente atteinte du Covid-19 s’est vue exiger de l’argent à l’hôpital Laquintinie, à Douala. Peu avant le rappel à l’ordre de Malachie Manaouda, un confrère de la presse locale alertait ainsi l’opinion : “dans les formations hospitalières publiques ou privées, les patients se retrouvent au premier jour de la consultation, avec des factures lourdes, entre 100 mille et 300 mille FCFA à régler, pour être ensuite priés d’aller attendre en souffrant à domicile“.

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