Le Bénin veut éliminer le cancer du col de l'utérus

Le cancer du col de l'utérus fait des ravages au Bénin. Pour l'éradiquer, les autorités misent sur une meilleure vaccination et davantage de dépistages.

Léonard Kabo
Rédigé le , mis à jour le
Le cancer du col de l'utérus peut être soigné s'il est détecté à temps (photo d'illustration)
Le cancer du col de l'utérus peut être soigné s'il est détecté à temps (photo d'illustration)

C'est un problème de santé publique ! Au Bénin, le cancer du col de l’utérus est le plus meurtrier des cancers gynécologiques. Pourtant, il peut être dépisté facilement et l’on peut en guérir totalement s’il est détecté rapidement. 

Dans près de 99 % des cas, ce cancer est lié à une infection par le papillomavirus humain ou HPV. Ce virus, très contagieux, se propage par simple contact sexuel, même sans pénétration. Et le préservatif ne protège pas contre le HPV ! Face à cette situation, les autorités béninoises multiplient leurs efforts pour se débarrasser de ce mal. 

Réduire le taux de mortalité de 50%

Après avoir adhéré en 2019 au projet Care4Afrique ("Cancer Remède dans 4 pays d’Afrique") initié par la Fondation Lalla Salma de la Princesse du Maroc et le Centre International de Recherche sur le Cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Bénin propose désormais un dépistage et une prise en charge gratuite des lésions précancéreuses du col de l'utérus pour les femmes âgées de 25 à 49 ans.

L'objectif est de "réduire d'au moins 50% la mortalité due au cancer du col de l'utérus", précise la Fondation Claudine Talon qui est engagée dans la lutte contre le cancer du col de l'utérus. Pour cela, 9 centres de santé ont été mobilisés pour le dépistage et le traitement des Béninoises atteintes par cette maladie. Il s'agit du CHU-MEL, le centre de santé d'Ahouansori, celui de Gbégamey, de Missessin et celui de Suru-Léré dans le département du littoral (au sud), ainsi que le CHUD-Borgou Alibori, le centre de santé de Kpébié, celui de Parakou et celui de Zongo dans le département du Borgou (au Nord). Dotés d'équipements dernier cri tels que "le colposcope, les appareils de thermo-coagulation, les générateurs d'électro-coagulation, les tables d’examen gynécologique, les lampes baladeuses, les spéculums et les consommables médicaux", ces structures de santé "ont permis le démarrage effectif de la prise en charge des bénéficiaires", précise Florence Penson, responsable des programmes à la Fondation Claudine Talon.

Dépistez-vous

Les femmes sont invitées à se faire dépister gratuitement dans les structures sanitaires, car "les femmes qui présentent des cellules précancéreuses n'ont pas de symptômes. Les symptômes se révèlent seulement lorsque le cancer a atteint un stade avancé qui ne permet pas souvent une guérison", nous rappelle le médecin gynécologue obstétricien, Dr Sidi, Coordonnateur du Programme dans le département du Borgou.

C'est pour ça qu'il est recommandé de réaliser un dépistage par "frottis". Cela consiste à prélever des cellules superficielles au niveau du col avec une petite brosse ! 

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