Coronavirus en Afrique : Selon l'OMS, le pic de la pandémie serait derrière nous

L'Afrique pourrait avoir passé le pic de la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19), estime l'Organisation mondiale de la santé (OMS), tout en mettant en garde contre un relâchement qui faciliterait une seconde vague de contaminations.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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L'Afrique semble avoir dépassé la première vague de coronavirus (photo d'illustration)
L'Afrique semble avoir dépassé la première vague de coronavirus (photo d'illustration)

La situation se stabilise. "Nous semblons avoir atteint un pic et désormais le nombre de nouveaux cas quotidiens est en baisse", a souligné la directrice régionale Afrique de l'OMS, Matshidiso Moeti, au cours d'une vidéoconférence. Mais tous les pays ne sont cependant pas concernés par cette tendance, comme la Namibie, où le nombre de nouvelles contaminations augmente.

Continent le moins touché par le Covid-19 après l'Océanie, l'Afrique a officiellement recensé près de 1,2 million de cas de nouveau coronavirus, dont près de 28.000 décès. A elle seule, l'Afrique du Sud compte près de la moitié des personnes contaminées et comptabilise le cinquième plus grand nombre de cas au niveau mondial.

Au cours de la réunion de mardi, le ministre de la Santé sud-africain, Zweli Mkhize, a mis en garde contre la possibilité d'une seconde vague. "Notre plus grande crainte, c'est qu'il ne s'agisse là que de la première vague et qu'il puisse y en avoir une autre. Nous avons passé le pic, mais si vous regardez ce qui se passe en Espagne, les cas repartent à la hausse après une longue accalmie", a-t-il souligné.

Une vigilance accrue est nécessaire

Matshidiso Moeti a salué les dirigeants africains pour avoir pris "des décisions extrêmement difficiles et courageuses" de confinement. Mais la situation est toujours "très grave", a martelé la directrice Afrique de l'OMS. "Maintenant que des pays rouvrent leurs économies, une vigilance accrue est nécessaire".

Rappelant les craintes que le virus détruise des systèmes de santé fragiles sur le continent, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a rappelé l'importance de renforcer les infrastructures médicales en Afrique. "Le Covid-19 nous a appris qu'un système de santé robuste est une question de sécurité nationale et de survie", a-t-il affirmé dans un message diffusé lors de la réunion.

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