Coronavirus au Rwanda : Kigali fait le choix d'un nouveau confinement total

La capitale du Rwanda, Kigali, est à nouveau confinée, depuis ce 19 janvier, en raison d'une augmentation des infections au coronavirus (Covid-19).

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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Depuis l'instauration du confinement, les rues sont désertes à Kigali (photo d'illustration)
Depuis l'instauration du confinement, les rues sont désertes à Kigali (photo d'illustration)

Le retour au confinement est effectif. Ce mardi 19 janvier, la capitale Kigali était presque déserte, orpheline de ses moto-taxis habituellement omniprésents, et seuls quelques vendeurs ambulants de nourriture y étaient visibles. Et tous les "mouvements inutiles" dans et en dehors de la capitale sont interdits pour une durée de 15 jours. Cette décision fait suite à la récente progression des cas de coronavirus principalement à Kigali, qui totalise 61% des infections depuis début janvier, d'après les statistiques du ministère de la Santé.

Selon un communiqué du gouvernement, tous les mouvements nécessitent désormais une autorisation de la police. Les commerces non-essentiels, églises, écoles et universités sont fermés, alors que le couvre-feu est maintenu dans tous le reste du pays à partir de 18h.

Craindre le Covid-19 plus que la famine 

Considéré comme l'un des premiers pays africains à imposer un confinement total en mars 2020, le Rwanda a maintenu un couvre-feu nocturne, dont les horaires ont évolué en fonction de l'évolution de l'épidémie, ainsi que des restrictions d'ampleur variable sur les transports. 

Si ces mesures ont particulièrement touché les plus pauvres, les autorités appellent à ce "que les Rwandais ne s'inquiètent pas d'avoir de quoi manger pendant les deux semaines à venir en raison de ce confinement. Les institutions sont là pour (les) aider".  Le ministre du gouvernement local, Anastase Shyaka, précise que "ce que nous demandons aux Rwandais c'est de craindre le Covid-19 plus qu'ils ne craignent la faim. Le Covid n'a peur de personne, ce n'est pas une maladie de gens riches, nous devons tous être sur le qui-vive." 

Quelques semaines après avoir renforcé le dispositif de dépistage du coronavirus, le ministre de la Santé Daniel Ngamije a déclaré qu'un des défis était de parvenir à ce que les gens symptomatiques soient testés. "Ils s'automédicamentent avec des choses comme du gingembre, et viennent nous voir quand les symptômes sont sévères. Mais dans ce laps de temps, ils ont infecté des gens", a-t-il déclaré à la télévision. 

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