Coronavirus au Maroc : les femmes durement touchées par la crise sanitaire

Au Maroc, les femmes sont davantage exposées aux risques de contamination au coronavirus (Covid-19), notamment par leur représentativité au sein du corps médical.

Sabrina El Faïz
Rédigé le , mis à jour le
À Casablanca, de moins en moins de femmes portent un masque de protection
À Casablanca, de moins en moins de femmes portent un masque de protection

A l’occasion de la journée mondiale de la population, le 11 juillet dernier, tenue sous le thème de la protection des droits et de la santé des femmes et des filles face à la pandémie du coronavirus (Covid-19), le Maroc a mis le doigt sur un nouveau genre de discrimination à l’encontre des femmes. 

Le Haut commissariat au plan, HCP, a publié les résultats d’une enquête, menée en avril 2020, concernant les risques sanitaires et psychologiques encourus par les femmes durant la crise sanitaire. On découvre que celles-ci sont les plus durement impactées par la crise du Covid-19 mais aussi par un risque de contamination au coronavirus. Rien que dans les hôpitaux, les femmes représentent 58% du personnel médical et 67% du personnel paramédical (infirmières et techniciennes entre autres). Même son de cloche dans les supermarchés du Royaume. 

Un accès compliqué aux soins

Et puisqu’il n’y a pas que le coronavirus, les personnes atteintes de maladies chroniques doivent poursuivre leur traitement. Mais lors de cette période anxiogène, l’accès à plusieurs services de santé a été limité. 30% des femmes ont dû renoncer à se rendre à des consultations pré et post-natales, faute de rendez-vous disponibles ou à cause des "restrictions de déplacement liées à l’état d’urgence sanitaire ou à une présence masculine ainsi que des problèmes financiers". 

Loin du Maroc, Melinda Gates - qui dirige avec son mari la fondation Bill et Melinda Gates - n'a pas hésité à publier une lettre, dans la revue Foreign Affairs, pour dénoncer les effets de la crise du coronavirus sur les femmes. Dans une interview avec nos confrères de Franceinfo, elle explique qu'il faut "s'assurer que les femmes puissent avoir par exemple une ambulance à temps pour pouvoir donner le jour à leur enfant, quel que soit l'endroit où vous êtes dans le monde".   

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