Coronavirus : Au Cameroun, une police aux trousses des personnels de santé malhonnêtes

Une brigade mixte constituée d’agents des forces de sécurité et du ministère de la santé publique a été mise en place pour débusquer ceux qui dans les hôpitaux font payer les tests de dépistage aux usagers. Ceci au moment où les capacités de testing du Cameroun triplent.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Un test du Coronavirus Covid-19 (Illustration)
Un test du Coronavirus Covid-19 (Illustration)

Malachie Manaouda durcit le ton. Le ministre de la santé publique du Cameroun a entrepris de faire contrôler par la police les personnels de santé intégrés dans le dispositif de lutte contre le Covid-19 qui font payer des prestations en théorie gratuites. Dans un communiqué daté du 22 Juin 2020, il “fait savoir qu’une brigade mixte constituée des équipes du ministère de la santé publique et de la délégation générale à la sûreté nationale procédera à des contrôles, afin de traquer tous les contrevenants.“​Coronavirus : Le Cameroun met de l'ordre dans les enterrements

Le ministre cible les personnels ou hôpitaux qui font encore payer les tests de dépistage, notamment rapide,  mis à leur disposition alors que le test du COVID est gratuit au même titre que le traitement. Malachie Manaouda espère des témoignages de victimes pour repérer ces arnaque.

La gratuité soumise à rude épreuve

Le ministre relève que des formations sanitaires privées figurent au nombre des centres de santé qui font payer les soins et tests relatifs au coronavirus. Il a toujours soutenu que des moyens avaient été mis à la disposition des hôpitaux publics pour s’occuper gratuitement des patients. Le problème est complexe car il est arrivé d’entendre ceux qui facturent les services liés au Covid-19 affirmer qu’ils n’en disposaient pas.​Coronavirus : Le Cameroun met de l'ordre dans les enterrements  

Cette sortie de Malachie Manauda survient au moment où de nouveaux centres de "testing" rapides sont ouverts à travers le pays. C’est la conséquence de l’acquisition de 100.000 tests rapides au début du mois de Juin. Ajouté aux tests rapides "offerts" par le président Paul Biya, elle faisait monter les capacités du Cameroun à 150.000.

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