La peste continue de faire des ravages en RDC

Alors qu'elle continue de lutter contre le coronavirus ou encore le paludisme, la République démocratique du Congo (RDC) fait aussi face à un autre adversaire : la peste.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
Les puces de certains rats infectés peuvent transmettre la peste (photo d'illustration)
Les puces de certains rats infectés peuvent transmettre la peste (photo d'illustration)

C'est une maladie très grave ! La peste se propage rapidement, dans la province de l'Ituri, en République démocratique du Congo. Causée par une bactérie dont le nom scientifique est "Yersinia pestis", que l’on trouve habituellement chez les petits mammifères et les puces qui les parasitent, la peste a trois formes cliniques (bubonique, septicémique et pulmonaire). La première est la plus courante et se caractérise par une tuméfaction douloureuse des ganglions lymphatiques, les "bubons". 

D’après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il est probable que les trois formes cliniques de la peste soient présentes en RDC. Mais pour l'heure, c'est surtout la peste bubonique qui pèse sur les Congolais. Depuis juin dernier, au moins 96 cas ont été identifiés, dont 10 décès. Pourtant, un diagnostic et un traitement précoces peuvent sauver des vies ! 

Une maladie favorisée par la multiplication des rats

Transmise de l’animal à l’homme par la piqûre de puces infectées, par contact direct avec des tissus infectés et par inhalation de gouttelettes respiratoires infectées, cette maladie peut être très grave chez l’être humain, avec un taux de létalité de 30% à 60% pour la forme bubonique et elle est presque toujours mortelle dans sa forme pulmonaire en l’absence de traitement.

Dans la province de l'Ituri, on estime que l'augmentation du nombre de cas s'explique par les violences qui obligent les citoyens à se déplacer. Ce qui favoriserait la multiplication des rats qui seraient capables de transmettre la peste, quand leurs puces sont infectés. "Les quelques personnes qui sont restées sont maintenant les victimes de l’épidémie. Ce que nous craignons c’est, avec le retour de la population dans leur milieu où le nombre de rats a augmenté, le risque de la montée du nombre des cas", explique le ministre provincial en charge de la Santé, Patrick Karamura. 

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