Face au coronavirus, il n'y a toujours pas assez de tests en Algérie

Sept mois après l'identification du premier cas confirmé de coronavirus (Covid-19), il n'y a toujours pas suffisamment de tests pour dépister cette maladie en Algérie.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Un test du Coronavirus Covid-19 (Illustration)
Un test du Coronavirus Covid-19 (Illustration)

Les derniers chiffres donnent de l'espoir. Les récents bilans quotidiens de l'évolution de l'épidémie de coronavirus (Covid-19) en Algérie laissent croire que la transmission du virus ait ralenti. D'un peu plus de 600 cas identifiés quotidiennement en juillet, les autorités sanitaires recensent actuellement près de 250 contaminations au coronavirus.

Mais si le nombre de personnes atteintes par le SARS-CoV-2, le virus responsable de la Covid-2, ne cesse de baisser, le nombre de tests pratiqués sur le sol algérien semble peu suffisant. Depuis fin février et l'apparition de cette maladie infectieuse en Algérie, les autorités ont effectué moins de 135.000 tests de dépistage du coronavirus, soit 17 fois moins que le Maroc qui en a effectué plus de 2,3 millions. 

2.900 tests PCR par jour 

Si fin avril, les autorités ont annoncé la production imminent d'un million de tests de dépistage rapide du coronavirus, depuis plus rien n'a été communiqué à ce sujet. Le ministère de la Santé a simplement rappelé que le test PCR (un examen qui se base sur un prélèvement au nez ou dans la bouche) est le seul capable de dépister avec efficacité la Covid-19, à l'heure où le scanner thoracique était utilisé - à tort - par certains hôpitaux pour détecter la maladie

Fin août, le directeur de l'Institut Pasteur d'Algérie, Dr Fawzi Derrar, confiait à nos confrères de Eldjazaironline qu'en moyenne 2.900 tests PCR (des examens qui se basent sur des prélèvements au nez ou dans la bouche) sont désormais réalisés quotidiennement dans les différentes régions du pays. Ce faible nombre de tests complique l'évaluation de la situation sanitaire au pays. Surtout que depuis la fin du mois de Ramadan, l'épidémie semble s'être stabilisée chez nous alors que le Maroc et la Tunisie font face à une augmentation inquiétante du nombre de cas. 

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