Coronavirus : plus de 2500 cas en Afrique, la pandémie s'accélère

En Afrique, là où la barre des 2500 cas confirmés vient d'être franchie, la pandémie de coronavirus s'est propagée dans 44 des 54 pays du continent.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Les tests du coronavirus se multiplient dans les quatre coins du continent
Les tests du coronavirus se multiplient dans les quatre coins du continent

Ça se complique ! Si l'Afrique ne comptait que trois cas de coronavirus début mars, elle recense aujourd'hui plus de 2500 malades. Comme pressenti par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la pandémie de Covid-19 s'est rapidement propagée dans le continent. Si elle ne concernait que trois pays (Egypte, Algérie, Nigéria) au début du mois, elle s'est depuis propagée dans 44 des 54 pays du continent. 

Face à cette situation, plusieurs pays ont décrété l'état d'urgence. Certains d'entre eux ont même imposé le confinement à leurs citoyens, tout en multipliant les restrictions et les fermetures de commerces. 

Chloroquine, l'espoir de tout un continent

Pour tenter d'endiguer cette maladie infectieuse contre laquelle aucun vaccin ni aucun traitement avéré n'existent à ce jour, beaucoup de pays africains se sont rués vers la chloroquine. Bien connue au continent, cette molécule a été notamment utilisée pour soigner le paludisme (qu'on appelle aussi malaria). Connu sous le nom de Nivaquine, ce "vieux médicament" a été abandonné dans la lutte contre le paludisme, depuis l'apparition de résistances au parasite qui est à l'origine de la maladie. Aujourd'hui, il est prescrit pour soigner d'autres maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde.

Testée en Chine, validée en France par l’infectiologue marseillais Pr Didier Raoult, la chloroquine séduit l'Afrique. Du Maroc à la RDC, tout le monde essaie de se constituer un stock. "L’annonce de l’efficacité de la chloroquine sur les réseaux sociaux a accru sa popularité en Afrique avant sa médiatisation internationale, y compris parmi les soignants, et avant que des dispositions soient prises pour en réduire les risques", explique une étude du Coraf (coronavirus-Afrique), un groupement issu du réseau ouest-africain Anthropologie des épidémies émergentes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté condamné l’administration de médicaments aux patients infectés au Covid-19 avant que leur efficacité ne soit prouvée, mettant en garde contre les "faux espoirs" qu’ils pourraient susciter.

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