En RDC, l'Onusida espère une amélioration de la prise en charge des femmes et des enfants

Lors de sa récente visite en RD Congo, la patronne de l'Onusida a souligne les progrès réalisés mais aussi les obstacles restant à franchir face à l’infection par le VIH, notamment chez les femmes et les enfants.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
64% des personnes vivant avec le SIDA en RDC sont des femmes (Image d'illustration)
64% des personnes vivant avec le SIDA en RDC sont des femmes (Image d'illustration)

L'Onusida plaide pour les femmes et les enfants. En visite en RD Congo, la directrice exécutive de l'agence onusienne, Winnie Byanyima, a profité de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida, le 1er décembre dernier, pour dresser un constat peu reluisant de la situation de ces deux catégories de la population.

Byanyima a notamment déploré une prise en charge insuffisante "La couverture de la thérapie antirétrovirale est plus importante chez les hommes (72 %) que chez les femmes (51 %), ce qui est révélateur d’une inégalité entre les sexes". Avant de rappeler que sur les 520.000 personnes vivant avec le VIH en République démocratique du Congo, plus de 64 % sont des femmes. Et alors que 68.000 enfants de moins de 14 ans sont séropositifs dans le pays, seulement 25 % d'entre eux sont sous traitement. Des chiffres inquiétants, à l'heure où un nouveau traitement par injection pourrait mieux protéger d'une infection par VIH

Les femmes, plus touchées par le VIH

La nouvelle responsable de l'Onusida demande aux autorités sanitaires congolaises de mettre en confiance les femmes ! Selon Winnie Byanyima, les femmes ne commenceront pas un traitement si elles ont peur de révéler leur statut sérologique ou si elles ont l’impression qu’elles ne seront pas soutenues ou acceptées. 

Mais Winnie Byanyima n'avait pas que des mauvaises nouvelles à annoncer ! Elle a également distribué des bons points aux dirigeants du pays et salué la riche expérience du pays en matière de riposte aux pandémies, comme celle d’Ebola. Des remerciements ont été adressés à la société civile et aux partenaires qui ont soutenu le gouvernement, notamment  dans sa lutte contre le VIH, Ebola et le coronavirus (Covid-19).

L'Onusida constate que "les décès dus au SIDA en République démocratique du Congo ont chuté de 61 % au cours des 10 dernières années, passant de 37.000 en 2010 à 15.000 en 2019". Des chiffres encourageants, mais qui ne permettent pas de contrebalancer le rythme des nouvelles contaminations. Rien qu'en 2019, 23.000 nouvelles infections ont été recensées dans le pays.

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