Détection, diagnostic et traitement du coronavirus : ce qui change au Maroc

Alors que le royaume a franchi la barre des 66.000 cas confirmés, les autorités sanitaires marocaines ont décidé de se réorganiser. Entre un traitement plus accessible et un allègement des structures de santé, voici tout ce qui change.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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Ces derniers jours, le Maroc a réussi à réduire drastiquement ses cas de Covid
Ces derniers jours, le Maroc a réussi à réduire drastiquement ses cas de Covid  —  AlloDocteurs Africa / Simo Chafii

Contrôler la propagation de l'épidémie ! C'est visiblement l'objectif du Maroc qui s'alarme face à l'augmentation continue du nombre de contaminations au SARS-CoV-2, le virus responsable du coronavirus Covid-19. Face à l'afflux des patients dans les hôpitaux du royaume, le ministère de la Santé a décidé de réagir. 

Dans une circulaire, le département de Khalid Ait Taleb annonce plusieurs mesures pour faciliter l'accès au traitement "des cas probables", sans attendre le résultat de leur test PCR. 

Détermination des cas suspects 

Alors que le nombre de cas asymptomatiques se multiplie, le ministère de la Santé a aussi décidé de revoir sa définition des "cas suspects" pour mieux identifier les contaminés au coronavirus. Un cas suspect est désormais considéré comme toute personne qui présente :

  • Des signes d'infection respiratoire aigüe (Toux, mal de gorge, difficulté respiratoire...etc.) avec ou sans fièvre
  • Une fièvre supérieure ou égale à 38°C non expliquée, accompagnée d'un mal de tête
  • Une infection respiratoire aigüe sévère, nécessitant une hospitalisation

Et il suffit qu'un cas suspect ait un contact avec une personne positive au Covid-19 ou qu'il ait un lien avec un cluster pour qu'on le considère comme un "cas probable". Même son de cloche pour un cas suspect qui exerce, en tant que professionnel de santé, dans un laboratoire où sont analysés des échantillons de coronavirus. 

Cette suspicion de contamination concerne aussi toutes les personnes qui ont réalisé un scanner pulmonaire qui évoque la maladie ainsi que toutes les personnes qui présentent, du jour au lendemain, des signes comme la perte de l'odorat ou du goût qui évoquent le coronavirus. 

Un traitement plus accessible

A l'heure où le Maroc déplore une augmentation des décès dûs au Covid-19, la nouvelle circulaire du ministère de la Santé précise que "le traitement doit être démarré le plus rapidement possible, sans confirmation virologique pour les cas probables et avant réception du résultat de la PCR pour les contacts présentant des comorbidités."

En parallèle, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, veut alléger les structures de santé du pays. Pour cela, la circulaire exige que "les cas asymptomatiques et les cas symptomatiques bénins [symptômes de Covid sans signes de pneumonie], à condition qu'ils soient sans facteur de risque" soient suivis à domicile. Mais pour éviter un reconfinement du pays, les citoyens sont invités à faire preuve de plus de civisme. Et ça, c'est le roi Mohammed VI qui le dit. 

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