Au Congo-Brazzaville, les pharmaciens veulent promouvoir les médicaments génériques

Alors que la méfiance est encore de mise par rapport aux médicaments génériques, les pharmaciens bénéficient d'une formation continue, à Brazzaville, pour lutter contre certaines idées reçues.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Les Congolais se méfient du médicament générique (photo d'illustration)
Les Congolais se méfient du médicament générique (photo d'illustration)

Renforcer la confiance des Congolais dans les médicaments génériques : c'est l'objectif d'une grande session de formation organisée récemment à Brazzaville. Car des doutes sur leur efficacité existent chez beaucoup de pharmaciens et patients du pays. Pourtant, le médicament générique est “la copie conforme du produit d’origine ou princeps“, rappelle le Dr Clément Edmond Mampouya, vice-président du Syndicat national des pharmaciens du Congo. 

Les génériques ont révolutionné la fabrication des médicaments. Autrefois, les laboratoires produisaient eux-mêmes les médicaments qu'ils avaient brevetés. Mais depuis l'apparition des génériques, d'autres usines doivent s'en charger. La plupart d'entre elles sont basées en Inde ou en Chine, mais le voisin gabonais s'est récemment doté d'une usine capable de produire des médicaments génériques pour toute l’Afrique...

Encourager l'usage du générique

Alors qu'aux Etats-Unis et dans certains pays européens, plus de 80% des médicaments écoulés sont génériques, le taux de leur utilisation ne dépasserait pas les 30%, regrette Edmond Mampouya. Avant d'espérer qu'une liste de médicaments génériques soit élaborée par la Direction de la Pharmacie et du médicament de la République du Congo (DPM Congo). Car le générique contient le même principe actif que le médicament d'origine. Ce qui change dans certains cas, c'est l'excipient, ce qui donne la forme ou la couleur d'un médicament.

Plaque tournante du trafic de médicaments contrefaits ou falsifiés en Afrique Centrale, le Congo-Brazzaville lutte contre ce fléau tant bien que mal. Pour encourager le bon usage du médicament, le pays s'apprête à adopter un projet de loi sur le monopole de l’exercice des métiers de pharmaciens et biologistes médicaux qualifiés et sur les dispositions à la promotion de l’industrie pharmaceutique national. 

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