Tests PCR à domicile au Maroc : halte aux arnaques !

En parallèle de la lutte contre le coronavirus, de nouvelles affaires florissantes voient le jour. L’une d’entre elles est le test PCR à domicile, qui profite de l’angoisse des patients pour facturer au prix fort.

Sabrina El Faïz
Rédigé le , mis à jour le
Le Maroc a acheté 100.000 tests de dépistage de coronavirus à  une entreprise coréenne (Illustration)
Le Maroc a acheté 100.000 tests de dépistage de coronavirus à une entreprise coréenne (Illustration)

Vous êtes un "bon citoyen" qui craint pour la santé de ses compatriotes ? Vous ne voulez pas risquer de contaminer autrui en faisant la queue dans un laboratoire privé ou public ? Vous aimeriez de ce fait qu’un médecin se déplace chez vous ? Attention, la facture va être salée !

Les premiers Marocains qui ont testé les tests PCR à domicile s’en mordent souvent les doigts. Sur les réseaux sociaux, ils expriment leur colère face au prix exorbitant de ce service  : 1.600 dirhams pour un test à la maison, soit 1.000 dirhams pour le test lui-même - habituellement réalisé pour 300 dirhams de moins en laboratoire privé - auxquels il faut ajouter les 600 dirhams de la visite .

Une activité illégale

 

Même si des publicités fleurissent, la règle est pourtant simple :  personnes n’ont aucun droit de proposer des tests PCR à domicile. Seuls les laboratoires des Centres hospitaliers universitaires et des laboratoires privés agréés ont le droit de mener ces tests. Mais il faut bien constater que les règles édictées par un cahier des charges ne sont pas toujours respectées. Il y a quelques jours, à peine, le ministère de tutelle a suspendu cinq laboratoires privés sur Rabat, Fès et El Jadida pour non-respect de la réglementation.

Ces laboratoires doivent notamment rendre immédiatement des comptes au ministère de la Santé, que le test soit positif ou négatif. Dans le cas de tests réalisés à domicile, rien n’assure aux patients que le transport des échantillons se fera dans les meilleures conditions, ni que ces tests seront analysés d’ailleurs.

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