Les Sénégalais célèbrent la Tabaski, sous la menace du Covid-19

A l'occasion de la fête de la Tabaski, Dakar s'est vidée de sa population. Pourtant, les autorités ont demandé à restreindre les déplacements, à l'heure où le Covid-19 gagne du terrain sur le sol sénégalais.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
Des chèvres à côté de la Mosquée de Divinité dans le village de pêcheurs de Ouakam, à Dakar
Des chèvres à côté de la Mosquée de Divinité dans le village de pêcheurs de Ouakam, à Dakar

On ne l'a pas entendue ! La demande du président de la République, Macky Sall, n'a pas été respectée. Alors qu'il a appelé les Sénégalais à ne pas se déplacer vers les régions pour célébrer la fête musulmane du Sacrifice qu'on appelle Tabaski ou Aïd Al Adha, bon nombre de Dakarois ont quitté la ville. 

Alors que le port du masque est obligatoire dans les lieux publics et les transports, le président sénégalais Macky Sall a récemment menacé de fermer les frontières et de restreindre les déplacements internes face à la multiplication des cas de Covid-19 dans le pays d'Afrique de l'Ouest. Il s'est dit prêt à prendre "toutes les mesures nécessaires" si le nombre de cas continuait à augmenter, y compris la fermeture des frontières et la restriction des déplacements internes.

De nouveaux records quotidiens d'infections

L'annonce de Macky Sall intervient alors que le Sénégal a battu de nouveaux records quotidiens d'infections de Covid-19.  Depuis le début de la pandémie, plus de 50.000 cas ont été recensés au Sénégal, avec plus de 1.200 décès. Environ 605.000 personnes ont été vaccinées jusqu'à présent, mais le pays fait face à une pénurie de vaccins. Pour y remédier, le ministère de la Santé a annoncé l'arrivée de quelque 500.000 doses de vaccin avant la fin du mois. 

Le président Macky Sall a également affirmé que "l'adhésion massive à la vaccination" est "la seule stratégie pour nous débarrasser définitivement de cette pandémie". Le chef de l'Etat a jusqu'à présent évité d'imposer des mesures trop restrictives pour endiguer le virus, misant plutôt sur l'incitation et la responsabilité individuelle. Le couvre-feu et les restrictions de rassemblements avaient été levés après des émeutes au mois de mars, alors que l'économie a été durement touchée par la pandémie.

Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !