Coronavirus au Gabon : une nouvelle stratégie de lutte

Le Comité de lutte contre le nouveau coronavirus (Covid-19) au Gabon s'apprête à libérer des places dans les principaux centres de prise en charge pour n’y admettre que les malades au cas préoccupant.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Le nouveau coronavirus (Covid-19) continue à se propager en Afrique (Illustration)
Le nouveau coronavirus (Covid-19) continue à se propager en Afrique (Illustration)

Changement de stratégie. Alors que le nouveau coronavirus (Covid-19) gagne rapidement du terrain au Gabon, les autorités ont décidé d’essayer d’autres méthodes. “Nous commençons à avoir une saturation de lits par les personnes qui ne sont pas malades, notamment les personnes saines du Covid-19 qui peuvent être suivies à domicile ou dans les zones dédiées en mettant à leur disposition des kits sanitaires qui leur permettront de ne pas contaminer leur environnement immédiat“, explique, à nos confrères de GabonReview, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre la maladie à coronavirus au Gabon, Guy-Patrick Obiang. 

De façon concrète, l’hôpital des armées d’Akanda (HIAA) et le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) vont se vider de leurs 70% de malades asymptomatiques. En parallèle, des campagnes de sensibilisation encourageant le port du masque vont continuer dans les quatre coins du pays. 

Les malades asymptomatiques, un danger ?

Le Gabon a répertorié plusieurs types de malades asymptomatiques. Ceux qui ne présentent aucune comorbidité et ceux qui en ont. Les premiers sont épargnés par des pathologies comme l’hypertension, la pneumonie ou le diabète alors que les seconds en souffrent et risquent des complications.

Le nombre de personnes atteintes de Covid-19 et ne présentant pas de symptômes semble s’accroître. Un article du British Medical Journal, paru début avril, révélait qu’en Chine 4 personnes contaminées sur 5 ne présentaient pas de symptômes. Au début du mois de Mai, une étude menée dans la localité de Gangelt (Allemagne) par une équipe  de chercheurs de l'Université de Bonn avait révélé que  22% des personnes infectées ne présentaient aucun symptôme. Le Pr Martin Exner, l'un des coauteurs de l'étude qui conseillait vivement le respect des règles générales de distance et d'hygiène. "Toute personne supposée en bonne santé que nous rencontrons peut être porteuse du virus sans le savoir. Nous devons en être conscients et agir en conséquence", indiquait alors le chercheur.

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