Guinée : silence autour de la drépanocytose

La drépanocytose gagne du terrain en Guinée, alors que seul le centre SOS drépano-Guinée permet aux malades de voir un médecin et se faire soigner.

Jacques Lewa Leno
Rédigé le , mis à jour le
Dr Mamadi Dramé, le DG de l'ONG SOS Drépano-Guinée
Dr Mamadi Dramé, le DG de l'ONG SOS Drépano-Guinée

En Guinée, bien qu’elle soit peu connue des populations, "la drépanocytose existe depuis la nuit des temps", nous informe Dr Mamadi Dramé, médecin et Directeur du centre médical SOS Drépano-Guinée. Cette maladie du sang qui "se manifeste par les douleurs osseuses et l’anémie" tue beaucoup d'enfants guinéens. Pour se soigner, les malades doivent se diriger à l'ONG SOS Drépano-Guinée, un centre de soins qui tente avec des moyens très limités de soigner tous les malades atteints drépanocytose.

Si on estime que 2,5% de la population est atteinte de la drépanocytose, seulement 2000 malades sont suivis annuellement par le centre de SOS Drépano-Guinée. Le Dr Dramé regrette "le manque d’investissement en termes de ressources matérielles et humaines", ce qui rend difficile l'application de la couverture sanitaire dans le territoire alors qu'elle pourrait permettre de maîtriser la maladie.  

Une maladie favorisée par la consanguinité

Sur les quatre régions que compte le pays, la Haute Guinée reste la plus touchée par la drépanocytose. Une situation qui s'explique par les mariages consanguins, selon le Dr Dramé. Ces mariages qui se font entre cousins ou membres de la famille favorisent la transmission de la maladie.

Mais en l'absence d'un programme national qui permettrait de sensibiliser la population sur cette maladie du sang, qui est malheureusement souvent confondue au rhumatisme à cause des douleurs osseuses, les Guinéens atteints de drépanocytose semblent seuls face à la maladie.  

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