Coronavirus : les étudiants marocains n’auront pas une année blanche

Alors que la pandémie de coronavirus continue de se propager au Maroc, le ministère de l’Éducation Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique écarte l'hypothèse d'une année blanche pour les étudiants.

Sabrina El Faïz
Rédigé le , mis à jour le
Les cours à distance commencent au Maroc (Illustration)
Les cours à distance commencent au Maroc (Illustration)

Il n'en est pas question ! Alors que le spectre d'une année blanche plane sur les étudiants marocains, le ministre de l’Éducation Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Saaid Amzazi, écarte cette éventualité. D'après lui, les élèves et étudiants supérieurs n’ont été confinés qu’en mars. Autrement dit, ils avaient déjà pris connaissance de 75% de leur programme scolaire.

Alors que bon nombre d'étudiants poursuivent leur programme scolaire chez eux, via la plateforme TelmidTice, certains ne disposent ni d'un ordinateur portable ni d'une connexion Internet. Face à cette situation, les autorités leur proposent d suivre les cours de suivre leurs cours sur les trois chaînes marocaines. Selon les statistiques du HCP en 2015, 97% des ménages en milieu urbain possédaient une télévision contre 91% au milieu rural. Mais pour ne pas défavoriser les étudiants en cette période ce confinement, le ministre propose de ne pas comptabiliser examens prévus durant ce confinement.

L’enseignement à distance en chiffres

Si au départ, le ministère disposait seulement de 600 cours numériques, la situation a bien changé depuis. Aujourd'hui, plus de 3000 cours numériques sont proposés aux élèves de tous les niveaux. A ce stade, 600.000 élèves accèdent quotidiennement à la plateforme TelmidTice. "Par ailleurs, sur le service participatif Teams, nous avons créé 657.000 classes virtuelles, soit 90% de celles qui existent dans la réalité", précise Amzazi.

Pour tous ceux qui n’auraient, malgré tout cela, pas pu suivre, le ministère prévoit aussi des cours de soutien et de rattrapage. Et annonce très bientôt des cours d’écriture, d’art et de sport "afin de garantir la diversité dans le processus d’apprentissage et éliminer l’ennui". Tout cela bien sûr sans dépasser les 4h30 d’étude par jour, "Ils doivent également se reposer et faire d'autres activités", explique le ministre.

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