Choléra en RD Congo : le nombre de cas explose à Mbuji-Mayi

Le nombre de contaminations au choléra ne cesse d'augmenter depuis 4 semaines en République démocratique du Congo, notamment à Mbuji-Mayi.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
L'accès à l'eau potable devient difficile pendant la saison sèche (photo d'illustration)
L'accès à l'eau potable devient difficile pendant la saison sèche (photo d'illustration)

Le choléra refait surface. Alors que l'épidémie semblait ralentir depuis le mois de juin, le nombre de contaminations est reparti à la hausse ces dernières semaines. A ce stade, les autorités congolaises recensent 74 personnes atteintes par le choléra, dont un mort. Mais ce bilan pourrait être rapidement revu à la hausse car, la plupart des personnes infectées ne manifestent aucun symptôme ou des symptômes bénins. Pourtant, si elle n'est pas traitée à temps, cette maladie diarrhéique aiguë - qui touche les enfants et les adultes - peut tuer en quelques heures.

Le Dr Jean-Pierre Sumba qui coordonne la lutte dans la province touchée explique la résurgence de l’épidémie par plusieurs facteurs. D'après lui, le retour des pluies, le manque des latrines et la consommation d'eau infectée ont favorisé le retour du choléra. Mais le choléra n’est pas une maladie inconnue à Mbuji-Mayi : cette ville connait depuis des années de graves problèmes d’accès à l’eau, spécialement pour les gens vivant dans les quartiers les plus dépourvus, ce qui reste la cause principale d’une recrudescence de cette maladie. 

Un accès difficile à l'eau potable 

Selon un rapport de l'ONG Médecins sans Frontières (MSF), 60% des 5 millions d’habitants de Mbuji-Mayi ont accès à l’eau potable. Pendant la saison sèche, entre mai et fin août, les personnes vivant dans les quartiers les plus périphériques et à plus haute concentration de population éprouvent d’énormes difficultés à trouver de l’eau, ce qui devient un défi. Elles sont donc obligées de s’approvisionner directement dans les rivières qui traversent la ville (Muya, Kanshi, Lubilanji et Nzaba), cela augmente énormément le risque de contracter le choléra.

Pour endiguer cette maladie, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que "la solution réside dans le développement économique et l’accès universel à l’eau potable et à des services d’assainissement". 

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