La Côte d'ivoire en passe d'éradiquer la maladie du sommeil ?

La maladie du sommeil sévit toujours en Afrique. Mais à l'instar de la Côte d'ivoire, plusieurs pays du continent sont en passe de l’éradiquer.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
La mouche tsé-tsé propage la maladie du sommeil
La mouche tsé-tsé propage la maladie du sommeil

La  maladie du sommeil perd du terrain. Si, selon son nom scientifique, la “Trypanosomiase humaine africaine”, continue de tuer des milliers de personnes en Afrique subsaharienne chaque année, il existe des pays où cette maladie parasitaire est un mauvais souvenir. Ou presque. C’est le cas de la Côte d’Ivoire qui est en passe d’éradiquer cette maladie qui est transmise par la piqûre de la fameuse mouche tsé-tsé.

Depuis que le pays a lancé un vaste programme de lutte contre l’épidémie, seulement huit cas y ont été recensés entre 2015 et 2018. Si bien que la Côte d’Ivoire s’apprête à demander à l’OMS de valider, dès l’an prochain, l’éradication de cette maladie tropicale. 

Des efforts payants

Il y a encore quelques années, les personnes concernées par la maladie du sommeil en Afrique se comptaient pourtant par centaine de milliers. Ce sont les efforts de lutte incessants qui ont permis de réduire, depuis 2009, le nombre de nouveaux cas. Aujourd’hui, moins de 1500 cas sont recensés chaque année dans l’ensemble du continent. Sauf que la prévalence de la maladie diffère fortement d’un pays à l’autre. La République démocratique du Congo (RDC) est le pays africain le plus touché avec plus de 85% des cas recensés depuis 2015. A ce jour, plus de 70 millions de personnes vivant dans 36 pays d’Afrique subsaharienne sont toujours menacées par la maladie.

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), “la transmission de la maladie semble avoir été interrompue mais il subsiste quelques pays où il est difficile d’évaluer la situation exacte du fait de l’instabilité sociale et des difficultés d’accès qui font obstacle aux activités de surveillance et de diagnostic”. Autant dire qu’il ne faut surtout pas relâcher les efforts de dépistage, de traitement et de financement pour qu’elle soit définitivement reléguée au rang des maladies du passé.

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