Grippe aviaire en Afrique : est-elle dangereuse pour l'homme ?

La grippe aviaire fait son retour en force en ce début d'année, et le fleuve Sénégal est durement touché. Des centaines de pélicans ont dûs être abattus.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Au Sénégal, des centaines de pélicans sont morts de la grippe aviaire (photo d'illustration)
Au Sénégal, des centaines de pélicans sont morts de la grippe aviaire (photo d'illustration)

L'Afrique risque une flambée de grippe aviaire. Provoquée par des souches A du virus grippal, cette maladie infectieuse affecte plusieurs espèces d'oiseaux. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l’infection peut causer toutes sortes de symptômes chez les oiseaux, depuis une maladie bénigne, qui passe souvent inaperçue, jusqu’à une maladie rapidement mortelle qui peut provoquer de graves épidémies.

Depuis le début de l’année, le nombre de foyers d’infection à la grippe aviaire a doublé en Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal. Déjà, plus de 40.000 volailles ont dû être abattus dans une ferme privée à Thiès, où près de 60.000 volailles étaient mortes les semaines précédentes. Si ce foyer est à présent éteint, la grippe aviaire est aussi responsable de la mort d'au moins 750 pélicans du grand parc ornithologique de Djoudj, dans le nord du pays. 

Un peu plus loin, sur l'autre rive du fleuve Sénégal, le parc national du Diawling, site de conservation de la nature et grande attraction touristique du sud-ouest de la Mauritanie, a fermé ses portes ce week-end. Encore une fois, la grippe aviaire est à l'origine du décès de 22 pélicans adultes et 245 petits. 

Une menace potentielle pour l'homme

Pour contenir sa progression, les autorités sanitaires ont suivi le protocole sanitaire recommandé en pareilles circonstances. Car si la plupart des virus de la grippe aviaire ne sont pas pathogènes pour l’homme, certains sont en revanche zoonotiques. Autrement dit, ils peuvent infecter l’homme et provoquer une maladie.

Les virus de la grippe aviaire de sous-type H5N1, qui a été identifié dans le fleuve du Sénégal, en sont l’exemple le plus connu et ils sont actuellement en circulation dans les populations de volailles dans certaines régions d’Asie et d’Afrique du Nord-est, où ils ont provoqué des cas de maladie et des décès chez l’homme depuis 1997. C'est pour ça qu'il est recommandé de ne pas toucher les oiseaux sauvages, les nids, les plumes et les carcasses des animaux morts. Si vous avez des poules, il faut notamment utiliser des filets en hauteur pour les protéger. 

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