Au Tchad, les malades du VIH seront mieux protégés

Le gouvernement tchadien vient d'adopter un projet de loi qui devrait mieux protéger les droits des personnes vivant avec le VIH/Sida.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Le Tchad est toujours durement touché par le VIH/Sida
Le Tchad est toujours durement touché par le VIH/Sida

Bonne nouvelle ! Alors que le Tchad est classé parmi les cinq pays d'Afrique de l'ouest et centrale les plus touchés par le VIH/Sida, le gouvernement vient d'adopter une loi pour renforcer la protection des droits des personnes vivant avec cette maladie. 

A l'heure où le pays est empêtré dans une crise sanitaire sans précédent, "le ministère de la Santé et les autres partenaires ont travaillé d’arrache-pied en vue d’assurer la disponibilité des traitements du VIH tout au long de cette crise", explique le Dr Abdoulaye Sabre Fadoul. Avec ce nouveau projet de loi, les autorités veulent renforcer le régime de prévention et de protection au niveau national, tout en redéfinissant les organes dédiées à la lutte contre ce mal. Car même si la prise en charge médicale est gratuite depuis 2007 pour les personnes séropositives au Tchad, des problèmes persistent.

5.800 infections par an

Si le taux de prévalence du VIH a été divisé par deux au Tchad entre 2005 et 2020, 120.000 personnes vivent avec le VIH et 5.800 autres sont infectées chaque année selon les dernières données de l'Onusida. Depuis sa nomination en tant qu'ambassadrice spéciale de l'Onusida, la première dame Hinda Déby Itno multiplie ses efforts pour accélérer la riposte. "Nous appelons la population à une prise de conscience sincère car le Sida est là. Chacun doit connaitre son statut sérologique plus tôt pour prendre de l’avance sur le virus. Les personnes vivant avec le VIH sont appelées à faire le contrôle régulier de leur charge virale. Enfin, les médecins prescripteurs doivent aussi demander l’analyse de la charge virale", a-t-elle précisé en marge de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

Aujourd'hui, le gouvernement n'hésite pas à faire appel aux agents de santé communautaires pour délivrer des soins. Mais il reste encore beaucoup à faire. "Il y a la question de l'éducation, il y a un manque de dialogue familial qui fait que les jeunes apprennent certaines attitudes des comportements aux risques. Dans certains milieux, on estime que c'est inadmissible de montrer aux jeunes l'utilisation du préservatif", note Désiré Ngarti Ngarhingar, président de l'ONG Solidarité des jeunes pour la formation et le développement. 

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