Au Gabon, le gouvernement interdit une eau minérale camerounaise

Le Gabon interdit une eau minérale en bouteille, jugée impropre à la consommation. L'eau SANO, mise en bouteille et importée du Cameroun avait d'abord été épinglée par le gouvernement camerounais, pour non respect des règles d'hygiène.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
L'eau SANO est désormais interdite au Cameroun et au Gabon
L'eau SANO est désormais interdite au Cameroun et au Gabon

L’eau Sano n’est plus vendue au Gabon. Cette boisson minérale a été retirée du marché par les autorités locales. Le quotidien gabonais L’Union, qui annonce la nouvelle dans sa parution du 23 mars 2021, indique que "plus d’une tonne de bouteilles de cette eau a été retirée des magasins des chefs-lieux des départements du Woleu (Oyem) et du Ntem (Bitam)".

L’interdiction a été décidée par le ministre du Commerce, des Petites et moyennes entreprises et de l’Industrie, Hugues Mbadinga-Madiya. Il a été alerté par son homologue camerounais, Luc Magloire Mbarga Atangana. Dans la lettre envoyée au ministre gabonais, Luc Magloire Mbarga Atangana mettait en cause la qualité de l’eau minérale SANO, mise en bouteille à Douala au Cameroun. Il faisait savoir que cette boisson ne répond plus aux normes sanitaires requises. 

Une eau minérale déjà interdite au Cameroun

L'eau Sano est jugée impropre à la consommation, en raison du non-respect des normes d’exploitation et de conditionnement des bouteilles et des bonbonnes d’eau destinées à la consommation du public. Les mêmes motifs avaient conduit, voilà plusieurs semaines, le gouvernement camerounais à faire cesser les activités de cette entreprise sur son territoire. Le 4 mars, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (MINMIDT), Gabriel Dodo Ndoke avait suspendu l’entreprise pour six mois. Depuis, le ministre du Commerce lui a emboité le pas, en ordonnant à la Brigade Nationale des Contrôles et de la Répression des Fraude de retirer les produits suspects des étals. 

Face à cette situation, les patrons de Sano ont décidé de réagir. Dans une "lettre de mise au point", le directeur général explique avoir appris "avec stupéfaction" la suspension par arrêté ministériel des activités d’exploitation et de conditionnement de l’eau Sano. Il réclame une notification et "rassure les consommateurs que l'entreprise a mis et mettra tout en oeuvre  pour la qualité irréprochable de ses produits". Rien n’a changé depuis pour cette structure, qui en dépit d’une campagne de communication pour se blanchir des accusations portées contre elle, demeure interdite d’activités.

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