Parkinson, Alzheimer... et si le venin de scorpion ou de vipère pouvait les soigner ?

L’Institut Pasteur de Tunis et l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) ont fait équipe pour tenter de trouver de nouveaux traitements contre Parkinson et Alzheimer à base de venin de scorpions ou de vipères.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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Et si le venin des scorpions et vipères avait aussi un bon côté (photo d'illustration)
Et si le venin des scorpions et vipères avait aussi un bon côté (photo d'illustration)

Et si on en finissait avec les maladies dégénératives ? C'est l'objectif de l'Institut Pasteur de Tunis (IPT) et l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) qui se sont associés pour tenter de mettre au point un traitement contre Parkinson ou encore Alzheimer

Alors que le Maghreb fait partie des régions africaines où les scorpions et les vipères sont très fréquents, l'Institut Pasteur de Tunis s'intéresse depuis près de 35 ans aux composés de leur venin ainsi que celui des vipères. Cette structure dispose d'ailleurs d'un vivarium de ces animaux qui lui permet d'extraire facilement leur venin et produire certains vaccins. 

Le venin peut aussi aider

La collaboration des deux équipes est une bonne nouvelle, alors que de récentes études ont montré que des dizaines de molécules bioactives issues du venin de scorpion ou de certains scorpions possèdent des "propriétés pharmacologiques prometteuses". L'objectif des deux équipes est justement de tenter de développer de nouveaux médicaments contre les synucléinopathies, un groupe de maladies neurodégénératives.

Des maladies comme Parkinson, Alzheimer ou encore la sclérose en plaques pourraient bénéficier du potentiel thérapeutique de certains composés, extraits des venins de vipères et de scorpions. Bien que ces futurs traitements soient toujours au stade du développement, les venins de certains animaux ont déjà été utilisés pour concevoir de nombreux médicaments. 

Prometteur, le projet de l'équipe tuniso-suisse a été retenu, en février dernier, par l'initiative Excellence in Africa (EXAF) de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et de l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). De quoi lui permettre d'être financé pendant 4 ou 5 ans. Maintenant, il ne reste plus qu'à espérer que les recherches se concrétisent... 

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