Ebola et fièvre de Lassa, la Guinée retient son souffle face à une double épidémie

Alors que le compte à rebours pour marquer la fin de l'épidémie d'Ebola en Guinée a été lancé il y a plus de deux semaines, le pays doit aussi affronter la fièvre de Lassa qui a déjà tué une personne.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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Près de 11.000 Guinéens ont été vaccinés contre Ebola (photo d'illustration)
Près de 11.000 Guinéens ont été vaccinés contre Ebola (photo d'illustration)

Le compte à rebours de la fin de l'épidémie d'Ebola s'apprête à toucher à sa fin en Guinée. Lancée à l'issue d'un deuxième test négatif administré le 23 avril dernier sur le dernier patient, cette période de 42 jours correspond à deux fois la durée moyenne maximale d'incubation du virus. 

Depuis la réapparition de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest le 14 février dernier, près de 11.000 personnes ont déjà été vaccinées sur le sol guinéen, selon le dernier rapport de la situation publié ce 29 mai par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une épidémie peut en cacher une autre

Alors que Conakry attend avec impatience la fin de cette épidémie d'Ebola, le pays fait aussi face à un autre adversaire : la fièvre de Lassa. Il y a deux semaines, les autorités ont recensé un cas mortel dans la préfecture de Yomou. Depuis, une trentaine de cas contacts ont été identifiés. 

Endémique dans de nombreux pays en Afrique de l'Ouest, la fièvre de Lassa tire son nom de la ville de Lassa, dans le nord du Nigeria, où elle a été identifiée pour la première fois en 1969. Causée par un virus qui appartient à la même famille que les virus Ebola et Marburg, la fièvre de Lassa est beaucoup moins fulgurante. Elle se transmet par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d'autres liquides biologiques d'une personne malade. Une fois déclarée, la fièvre est suivie d'hémorragies qui peuvent être mortelles. 

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