Choléra : Le Nord et l’Extrême-Nord du Cameroun en alerte

Le ministère de la Santé publique déclare la situation "alarmante", au regard du bilan qui s’est alourdit récemment dans le Nord et l'Extrême-Nord du Cameroun, depuis la déclaration de l’épidémie le 14 juillet 2018.

Emercine Marinette Standley
Rédigé le , mis à jour le
Les régions du Nord et de l’Extrême Nord du Cameroun sont les principaux foyers de propagation du vibrion cholérique, la bactérie responsable du choléra
Les régions du Nord et de l’Extrême Nord du Cameroun sont les principaux foyers de propagation du vibrion cholérique, la bactérie responsable du choléra

Une hécatombe. C’est au total 93 personnes, qui ont perdu la vie au Cameroun, depuis le début de l’épidémie de choléra, déclarée en juillet 2018. 775 cas ont été enregistrés depuis décembre dernier pour un total 1000 personnes diagnostiquées porteuses de la maladie. Sur les six premiers mois de l’année 2019,  48 décès ont été attribués à ce fléau. Une situation épidémiologique jugée  "alarmante" par le Ministre de la Santé publique Malachie Manaouda. Elle a par ailleurs annoncé une mortalité globale de 7%.

Le choléra est une maladie intestinale épidémique contractée suite à l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés. Dès les jours suivant l’infestation, des diarrhées associés ou non à des vomissements  apparaissent. Et la mort peut s’en suivre si le patient n’est pas pris en charge dans les délais.

Vaste campagne de sensibilisation

Les régions du Nord et de l’Extrême Nord du pays sont pour l'heure, les principaux foyers de propagation du vibrion cholérique, la bactérie responsable du choléra. Les localités de Garoua I, Garoua, Ngong et Pitoa sont entre autres, les plus secouées par l’épidémie. Ceci en raison du retour récent des pluies dans ces zones, où le manque d’eau potable est criant, et les règles d’hygiène et de salubrité peu respectées.

Les autorités camerounaises réagissent. Elles ont entrepris une campagne de sensibilisation des populations à travers des messages audiovisuels diffusés sur les médias nationaux, mais aussi à travers l'affichage public, des descentes sur le terrain pour y mener des campagnes de désinfection, ainsi que la recherche active des cas de maladie… Elles comptent par ces mesures, stopper définitivement la propagation de cette maladie dans les zones touchées, mais aussi empêcher son expansion dans les autres régions du pays sous contrôle.

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